Une journée en campagne
MÉLENCHON, COMME DALIDA, MIKEBRANT ET CLAUDEFRANÇOIS! Alors que le spectacle « Hit Parade » fera l’événement, fin févrieràParis, en ressucitant viades hologrammesCloclo, Sacha Distel, et d’autres vedettes disparues, un Jean-Luc Mélenchon bien vivant s’apprête àutiliser lemême procédé... Pour se dédoubler en temps réel.
« Le février [...] je serai présent à Lyonpersonnellement et physiquement et à Paris par
hologramme » , expliquait le candidat de « la France insoumise » lors d’uneconférencedepresse hiermatin. Ce « meeting
en direct par hologramme » constituera mêmeune premièremondiale, précisait le candidat. COURSE AUX SIGNATURES : ÇAPASSE POUR MÉLENCHON... S’il seravirtuelàParis le février [lire ci-des
sus], Jean-Luc Mélenchon serauncandidat bien réel ce avril, lors du premier tour de la présidentielle. Il a, en effet, annoncé, hiermatin, avoir franchi le seuil des signatures, avecd’ores et déjà parrainages. ... MAIS PAS ENCORE POUR YANNICK JADOT Mercredimatin, le candidat investi par EELVconcédait pour sa part, lors de ses voeux, que la fameusequêtedes signatures « n’est pas facile, mais ça n’a jamais été facile ». EELV, quiaperdu de nombreux élus locaux lors des dernières élections eu- ropéennes et régionales subit, enoutre, la concurrencede... Jean-LucMélenchon, dont la campagne s’axebeaucoup sur les thématiques environnementales, et qui ne cesse de s’afficher comme « levoteutile de la gauche antilibérale et écologiste ».
MARINE LE PEN (PLUS OU MOINS) CHEZ TRUMP
L’informationaagité tout Twitter hier après-midi. Présentécommeun déplacement « d’ordre strictement privé », le voyage de la candidate Front national à NewYorkaprisune tournure inattendue avec les infos diffusées par des journalistes américains, annonçant sa présence, photo à l’appui à laTrumpTower. Alors que le douteplanait sur uneéventuelle entrevue entreMarine Le Penet lenouveauprésident des Etats-Unis, laphoto divisait les réseaux. Ses opposants y voyaient une « groupie » éconduite. Ses défenseurs précisaient que l’absencede touteprise de vue, côte à côte, ne signifiait pas pour autant qu’ils ne s’étaient pas rencontrés. L’entourage de Donald Trump a fini par lever le suspense : pas de «meeting» avec la candidate FN à laPrésidentielle.
FILLONÀNICE : LA (GUÉ)GUERRE DES CHIFFRES
« Vous êtes ! » , lançait, mercredi soir, Eric Ciotti à la tribune du meeting de François FillonàNice (nos éditions d’hier). Un chiffremoqué sur les réseaux sociaux, notamment par les représentants azuréens du FN, au prétexte que la salle «Lesmuses», où avait lieu le meeting, n’affiche qu’une capacité... de places. Tant qu’onn’installerapas de compteurs, les guerres de chiffres en meetingspolitiques commeen manifestations syndicales n’auront de cesse d’alimenter– assez vainement d’ailleurs – les débats. FILLON-ESTROSI : LE FEU COUVE Entre Fillon et Estrosi, l’ambianceétait particulièrement tenduemercredi soir. Le candidat LR et le président de la Régionse sont échangés des amabilitésàpeine voilées au micro. Sarkozyste de la première heure, l’ancienmairedeNicea, par exemple, expliqué qu’il « n’était pas filloniste » , bien qu’il soit « amis » . Une ambianceélectrique qu’aurait confirmée Eric Ciotti au cours d’un «off» rapporté par un journalistede l’émission Quotidien animé par Yann Barthès.
DEMANDEURS D’ASILE : LE ROUX TACLE FILLON Le ministrede l’Intérieur s’en est vertement pris, hier, à laproposition de François Fillon, faiteàNice, de placer en rétention des demandeurs d’asile.
Ilaainsi opposé deux visions : « D’uncôté, ceux pour qui l’asile est un droit et un devoir » , en tant que « symbole de ce que nous sommes : une République fièrede ses principes universels. » «Et puis, il y a ceux qui considèrent que l’asile est unmal, une ruse ou un fardeau, ou peut-êtreun luxe. Ceux qui oublient que personne ne s’exile par plaisir », a tancéBruno Le Roux, dénon
çant une « loi des suspects ».