Après Volkswagen Fiat Chrysler dans la tourmente
Fiat Chrysler (FCA) a été accusé, hier, par les autorités américaines d’avoir installé sur de ses moteurs aux Etats-Unis un logiciel provoquant une augmentation des émissions polluantes, créant un nouveau « dieselgate » après celui de Volkswagen. « Une fois encore, un grand constructeur automobile a pris la décision commerciale de contourner les règles
et s’est fait attraper », a affirmé la patronne de l’agence californienne de l’environnement (Carb), Mary Nichols, qui participe à l’enquête avec son homologue fédéral de l’EPA. Le groupe américanoitalien aurait installé ce logiciel sur des modèles Jeep Cherokee et des camionnettes à plateau (pick- ups) Dodge Ram , fabriqués entre et , et n’en aurait pas informé les autorités, résume l’EPA dans un communiqué. En septembre , dans la foulée du scandale Volkswagen, l’agence a procédé à de nouveaux tests montrant que ces voitures rejetaient dans l’air des niveaux « accrus » d’oxydes d’azote (NOx), des gaz tenus pour responsables de nombreuses affections respiratoires.
« Le fait de dissimuler un logiciel qui affecte les émissions dans unmoteur constitue une grave violation de la loi qui peut se traduire par une pollution néfaste de l’air que l’on respire », a commenté Cynthia Giles, une des responsables de l’EPA, citée dans le communiqué. L’agence fédérale a indiqué que le groupe automobile encourait des «pénalités civiles» tout en précisant poursuivre ses investigations pour déterminer si ces logiciels constituent des « logiciels truqueurs » interdits par la loi. Fiat Chrysler a aussitôt rejeté ces accusations en assurant respecter les « conditions requises » et en niant toute tricherie.