On tient le coupable!
Sous l’impulsion des maires des grandes villes – Anne Hidalgo en tête – l’autophobie est en train de passer de la discrimination au racisme. Comme si tenir un volant rendait responsable de tous nos maux. Les interdictions de rouler et de se garer seront bientôt plus nombreuses que les cartes grises et les permis de conduire. Résultat : l’automobiliste lambda qui a acheté au prix fort sa chère bagnole se ruine pour lui offrir des contrôles techniques, sue sang et eau pour faire ses pleins de carburant, auquel les stationnements et les péages coûtent autant que les réparations, menacé du triplement des amendes pour la fin de l’année, est moins bien traité qu’un voleur de voitures. On lui enjoint de surcroît de payer une nouvelle vignette dont le produit n’ira plus aux vieux retraités mais aux jeunes technocrates. Avec en prime s’il ne possède qu’une guimbarde, les seuls droits d’emprunter les transports en commun ou d’user ses semelles plutôt que ses pneus. Alors que les dernières mesures de circulation alternée et la fermeture des voies sur berge à Paris n’ont rien changé à la pollution. Pour l’heure, comme on n’a pas entrepris d’autres travaux que l’aménagement de pistes cyclables, force est de prévoir une ultime loi socialiste précisant que s’il faut continuer à acquérir des véhicules à moteur par patriotisme économique, il convient de ne plus les utiliser par civisme urbain.