Ouverturede lamosquée-En-Nour à Nice : Christian Estrosi (re)contre-attaque
Il n’y aura pas de crèche avenue Pontremoli, dans la plaine du Var, en lieu et placede lamosquée EnNour. La salle de prières, au centre d’une bataille politico-judiciaire depuis plus de quatre ans, reste ouverte… Georges-François Leclerc, le préfet des Alpes-Maritimes, successeur d’Adolphe Colrat a tranché. Il a rejeté la DUP– déclaration d’utilité publique – souhaitée ardemment par Christian Estrosi, et qui aurait pu permettre l’implantation d’une structure petite enfance, ( 1). Une décision du représentant de l’État qui a fait bondir l’ex-premier ma- gistrat de Nice. Dans un communiqué commun avec le maire Philippe Pradal, le président de la métropole s’insurge et annonce son intention « d’attaquer devant le tribunal administratif la décision de rejet de la DUP par le préfet ».
L’autre projet de lieu de culte
« Nous engagerons par ailleurs tous les moyens de droit pour faire échec à l’implantation durable de ce lieu de culte, alors même que nous travaillons actuellement avec la communauté musulmane sur un autre projet plus adapté et avec un financement clair et transparent », écrivent les deux élus. Cet autreprojet avait été annoncé en avril 2016 par Christian Estrosi. Il s’agit de la « construction d’un lieu de culte musulman et d’un espace culturel d’expositions » à côté du foyer Adoma, [ ex-Sonacotra, ndlr], sur un terrain appartenant à la Ville. Estrosi-Pradal poursuivent: « La vérité, c’est que les conditions posées par l’ancien préfet ( 1) ne sont pas réunies et de fait irréalisables. La vérité, c’est que nous continuons d’avoir des interrogations sur le fi- nancement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre saoudien des Affaires Islamiques et de la propagation de la foi, qui prône la charia. » L’avocat de l’association culturelle et cultuelle Nice La Plaine « Institut niçois En-Nour », Me Ouassini Mebarek estime, de son côté, que la décision du préfet « est totalement juste. Elle correspond à l’application attendue du droit dans le cadre d’un État de droit » Il constate: « La décision d’attaquer de la mairie n’a rien d’étonnant. Il est dans sa logique politique plutôt que judiciaire. » Quant aux conditions posées par l’ex-préfet, Ouassini Mebarek précise : « Elles sont extralégales, une DUP ne peut être suspendue à des conditions, ce n’est pas prévu par la loi. Ceci dit, nous avons, statutairement depuis le début, prévu la mise en place d’un collège consultatif composé de membres de la communauté musulmane représentatifs ». Quant au legs du bâtiment par le Saoudien à l’association loi 1905, « il est en cours », conclut l’avocat.