Répétitions en public à l’opéra de Monte Carlo
Les portes de la Salle Garnier étaient ouvertes au public, hier après-midi, qui pouvait assister gratuitement à la répétition de l’opéra de Jules Massenet, avant la première le 20 janvier
Dans le jargon, on appelle cela une scène- orchestre. À l’opéra hier, pour démarrer l’année, le public pouvait assister gratuitement à la répétitiondeManon, l’opérade Jules Massenet dont la première est prévue dans huit jours. Une scène-orchestredonc, avec les décors, quelques costumes et la fosse ouverte pour laisser au maestro Alain Guingal, directeur musical du spectacle, la possibilité d’interrompre à tout moment l’action pour caler les voix et les musiciens. « Si vous voulez applaudir, ne vous gênez pas », avait prévenu en lever de rideau, le directeur de l’Opéra, Jean-Louis Grinda.
Jeans et crinoline
Si sur le fond, la partition de Massenet est aussi délicieuse en répétitionqu’en représentation, sur la forme, sur scène, se côtoyaient hier pantalon de jean et robes à crinolines. Un anachronisme– pour le confort des artistes qui travaillent – dans cet opéra aux décors luxueux dont l’action se déroule, en 1721, dans le Nord de la France. Le spectacle en cours de création est encore frais. On règle un tempo, on reprend une phrase, on cale une chaise pour le déplacement d’uncomédien. Complice, le public apprécie d’être dans la confidence. Le tout sous les ors de la salle Garnier, qui eux n’ont pas besoin de répéter pour briller. La cadence doit s’accélérer pour la générale mardi soir, en attendant la première de Manon le 20 janvier. En attendant que les portes de l’opéra rouvrent, à nouveau gratuitement dans la saison, en mars, pour Le Barbier de Séville.