Monaco-Matin

Fillon appelle son parti à la « discipline »

-

François Fillon, toujours favori des sondages à trois mois de la présidenti­elle, a été officielle­ment investi hier à Paris candidat de la droite par son parti. Devant leConseil national de son parti réuni à la Mutualité en présence de plus de 2500 personnes, selon les organisate­urs, l’ex-Premier ministre s’est montré déterminé à ne « pas changer » son projet, qualifié de « brutal » par ses adversaire­s de gauche. Et de son camp, d’où fusent également des critiques, il attend de la « discipline » .

« Je ne m’appelle pas François Hollande »

Les principaux élus LR étaient présents. (1) Nicolas Sarkozy, battu au premier tour de la primaire et dont le nom a été parmi les plus applaudis, et Alain Juppé, battu au 2nd tour de la primaire, étaient en revanche absents. « Je ne vais pas changer ce que je crois et ce que je veux en fonction des vapeurs des uns et des injonction­s du microcosme. Il y a deux mois, je n’étais pas son candidat favori. Je n’ai pas l’intention de le devenir » , a prévenu le député de Paris, qui prône « la révolution de bon sens » . « Ce projet, je vais l’expliquer, je vais le préciser, l’enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m’appelle François Fillon, pas François Hollande. »

« Tu n’as pas besoin de clones »

« Il m’arrive d’entendre certains à droite utiliser les mêmes mots que la gau-

che… Que ma victoire ait pu décevoir certains je puis le concevoir, mais j’attends demon parti de la responsabi­lité et de la discipline » , a-t-il lancé. Peu auparavant, Laurent Wauquiez, très applaudi, lui avait lancé: « Tu n’as pas besoin de clones » qui auraient les idées absolument identiques, mais de soutiens aux « conviction­s fortes » . François Fillon a déclenché les applaudiss­ements de l’assistance en réaffirman­t avec force qu’il n’abrogerait pas la loi sur l’interdicti­on du cumul des mandats, malgré la bronca d’élus de sa propre famille politique, tels Laurent Wauquiez, Christian Jacob ou Jean-François Copé (absent). S’il est élu en mai prochain, il ne rétablira pas non plus la défiscalis­ation

des heures supplément­aires, réclamée par des membres de son camp, l’une des mesures phares du quinquenna­t de Nicolas Sarkozy, dont il fut le seul Premier ministre. François Fillon a également promis d’oeuvrer pour la parité parce qu’il ne veut « pas d’un parti misogyne » , alors que seules 36% de femmes ont été investies pour les prochaines législativ­es, en progressio­n toutefois de onze points par rapport à 2012. 1. Gérard Larcher, président du Sénat, Edouard Balladur et Jean-Pierre Raffarin, anciens Premiers ministres, Luc Chatel, président du Conseil national, Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, Laurent Wauquiez, vice-président du parti, Christian Jacob, patron des députés LR, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Brice Hortefeux.

 ?? (Photo AFP) ?? Le vainqueur de la primaire a été officielle­ment investi candidat à la présidenti­elle hier, au Conseil national de Les Républicai­ns.
(Photo AFP) Le vainqueur de la primaire a été officielle­ment investi candidat à la présidenti­elle hier, au Conseil national de Les Républicai­ns.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco