ÉLECTIONS LIGUE PACA Sezionale, homme de consensus
Une voix posée mais nourrie d’ambition. Gilles Sezionale, président du comité Côte d’Azur depuis douze ans, a été élu le 8 janvier dernier à la tête de la Ligue PACA, institution née de la dernièreréforme des collectivités territoriales et du passageàtreize régions. Désormais, comités Côte d’Azur et Provence ne font plus qu’un et le Niçois de 59 ans sera chargé de les représenter sur la scène nationale. AAix-en-Provence, le jour de l’élection, ce pharmacien amoureux des bassins s’est placé comme le candidat du consensus. Pour preuve, il était seul en lice pourbriguer le poste. A ses yeux, le bilan de son action dans les Alpes-Maritimes a été sa plus belle carte de visite pour convaincre à une large majorité. « J’ai été élu par près de 600 personnes. Seules9n’ont pas souhaité que je sois président. Au cours de mon mandat au comité Côte d’Azur, nous avons beaucoup travaillé avec les collectivités. Avec la ville de Nice, nous avons mis en place l’opération « Savoir nager » qui a permis aux enfants d’apprendreànager l’été. Il y a aussi eu la construction du bassin olympique à Nice dans la plaine du Var. »
Déloger Luyce
Sur le plan des chiffres, les progrès réalisés par le département imputent, aussi, en grande partie à cet ancien spécialiste « de niveau régional » du 100mnage libre. « Le comitéest passé de6 000 à20 000 licenciés », se félicite Sezionale. En héritant de la troisième Ligue la plus importante de France en terme de pratiquants (32 000), derrière les 55 000 de l’Ile-de-France et les 33 000 du Lyonnais/Auvergne/Dauphinois, le viceprésident délégué de la Fé- dération est riche en projets. « A court terme, nous avons construit un bassin d’entraînement pour le haut niveau à Nice. L’idée est de faire pareil dans les Bouches-du-Rhône, expose-t-il. Il faut de gros investissements dans les structures. Je veux aider les clubs et soutenir lespôles Francenatation et water-poloàNice, Marseille et Antibes.» Par son élection, Sezionale, tombé dans les bassins à l’âge de 9 ans, espère conquérir le poste de président de la Fédération. Son but ? DélogerFrancis Luyce, letitulairedutrône, qui achèvera le 12 avrilprochain sa 24e année à la tête de l’instance. Après les ratés et incompréhensions qui ontmarqué les Jeux à Rio dans les rangs tricolores (en dépit des trois médailles récoltées), la FFN a connu quelques secousses en interne. Pour Sezionale, il est temps d’écrire un nouveau chapitre à l’aube de l’Olympiade tokyoïte. « Jepense avoir le soutien des clubs qui ont envie de changement. La gourvernance actuelle fait des vagues et M. Luyceamême tenté de modifier les statuts de l’élection, en repassant dans un scrutin de listes (sousentendu pour rester en poste, ndlr). » Le 12 avril prochain, pour se hisser tout en haut de la pyramide, l’Azuréen devra faire partie des 32 membres élus au bureau directeur. Un bureau qui devra alors choisir un président et soumettresa candidatureaux 39 délégués de région (13x3). Un mode de scrutin qui, en dépit de sa candidatureassumée, laisse perplexe Sezionale. « Aujourd’hui, quelques personnes choisissent pour les 1 200 clubs qui existent en France. Il faudrait que ce soit les clubs qui s’expriment. »