Les électeurs azuréens ont placé Valls en tête
Dans notre département aussi, Manuel Valls et Benoît Hamon sont arrivés nettement en tête, mais dans un ordre inversé. La participation a quasiment fléchi de moitié par rapport à 2011
Les responsables locaux du PS ne nourrissaient que peu d’illusions, eux qui ne masquent rien, en public comme en privé, de la situation d’un parti qui s’est considérablement affaibli. En 2011, en pleine dynamique Hollande, la primairede la gauche avait attiré près de 30000 électeurs dans les Alpes-Maritimes. Hier, ils n’auront été que17000 environ. Une chute à la mesure de la diminution des adhérents socialistes, tombés de 1300 à 825 en cinq ans. La comparaison est encore plus cruelle avec la primaire de la droite, qui avait drainé plus de 110000 électeurs par tour dans notre département, fin novembre. 82 points de voteseulement, péniblement déployés, ne pouvaient générer des miracles de participation. Les candidats eux-mêmes ne s’y étaient pas trompés, faisant l’impasse durant la campagne sur un département où le potentiel de voix s’annonçait très restreint.
Un succès pour Garcia
Ceux qui ont encore la fibre socialiste chevillée aucoeur n’auront pas tout à fait voté dans les Alpes-Maritimes comme ils l’ont fait ailleurs. C’est amusant: dans l’un des départements les plus à droite de France, on est aussi plus à droite au PS… Les électeurs azuréens ont en effet inversé la tendance nationale, en plaçant Manuel Valls légèrement en tête devant Benoît Hamon. Une satisfaction personnelle pour le secrétaire fédéral, Xavier Garcia, premier sup- porter de Manuel Valls (juste après l’OGC Nice), alors que nombre de socialistes maralpins soutenaient soit Benoît Hamon (Christine Mirauchaux, Yann Librati, Paul Cuturello), soit Vincent Peillon (Patrick Allemand, Christine Dorejo). Schématiquement, le littoral et les grandes villes ont davantage voté pour Valls, le moyen et le haut-pays penchant plutôt pour Hamon. Les quatre autres candidats, quant à eux, ont réalisé des scores quasi identiques à leurs résultats nationaux. Hier soir, le dépouillement s’est déroulé dans la douleur. A l’heure où nous bou- clions nos éditions, les scoresdes uns et des autres restaient susceptibles d’infimes modifications, les résultats de la totalité des bureaux n’étant pas encore restitués.