Nice perd du terrain
Les Aigles, plombés par le manque de réalisme et des erreurs individuelles, ont chuté faceà-Bordeaux (3-5). Ils pointentà1pt d’Epinal, premier qualifié pour les play-off
Soirée difficile pour les hommes de Stan Sutor. Trois jours après leur défaite 2 à 0 à Lyon, ils se sont de nouveau inclinés contreunmembreduTop 5, Bordeaux, 5 à 3 au terme d’un match plaisant et rythmé qu’ils pouvaient gagner. Les Aigles pourront regretter de ne pas avoir su capitaliser leur domination du premier tiers. Car ce sont eux qui rentraient le mieux dans la rencontre et s’offraient les premières occasions. Les Bordelais étaient acculés dans leur camp et avaient bien du mal à en sortir, mais ni Lacheny, ni Biscard, seul faceàYlonen (31 arrêts), n’arrivaientàdonner l’avantage aux Niçois. Les rares incursions girondines en terre azuréenne laissaientquandmêmequelques frissons dans les travées de Jean-Bouin. Le T1 s’achevait sur 11 tirs à 6 pour les coéquipiers de Khoroshun mais aucunedes deux équipes n’avait pris l’avantage.
Un T décisif
Très probablement bousculés par leur entraîneur Philippe Bozon, les Boxers entamaient la deuxièmepériode avec d’autres intentions. Les Aigles, émoussés, avaient bien du mal à se faire à cette nouvelle intensité. Les Bordelais accéléraient et Birolini étaitobligé de fairefautepour empêcher le soliste Janil d’aller crucifier le portier niçois. Une « faute tactique » qui l’envoyait en prison et précipitait la chute de son équipe. Car Desrosiers profi- tait de ce power-play pour marquer (21’53). La physionomie de la partie s’était complètement inversée. Les hommes de Stan Sutor commençaient sérieusement à s’agacer et multipliaient les pénalités (six dans leT2pour une seulecôté bordelais). L’arbitrage, derrière lequel l’adjoint niçois Pascal Margerit refusait de se cacher, créait l’incompréhension et les huéesdeJean-Bouin. Khoroshuns’employaitàdenombreuses reprises pour maintenir son équipe à flot face aux offensives girondines, mais une perte de palet à cinq minutes de la fin du
deuxième tiers, bien négo- ciéepar Tarantino, offrait une avance confortable à Bordeaux. Lacheny redonnait bien un peu d’espoir côté niçoisd’un tir rageur en double supériorité numérique en début de T3. Mais s’en suivaient six minutes de folie, marquées par six réalisations, où les Aigles semblaient pouvoir revenir
dans la rencontre mais laissaient ensuitetropfacilement les Bordelais reprendre le large. A 5-3 à 1’30 de la fin, Stan Sutor tentait le tout en sortant son portier. En vain. Pascal Margerit pestait en fin
de partie : « C’est une soirée frustrante. On n’a pas profité de notre domination dans le T1 et ça nous a obligés à courir après le score. Perdre contre Bordeaux n’est pas une honte, mais c’est la manière qui nous déçoit. On prend des buts avec des shoots qui ne sont pas dangereux. Ce n’est pas faute de travailler, mais on leur fait deux ou trois cadeaux par manquedeconcentration. A chaque fois qu’on croit revenir, ons’en prend un derrière qui nous coupe les pattes. Ilyavaitmoyen de faire un résultat. »