L’optimisme, facteur de performance
Un bon tour de magie vaut toutes les démonstrations du monde. Laurent Jupin, coach en entreprise, use de son art pour expliquer les bienfaits de l’optimisme en entreprise
Tout le monde le sait: l’optimisme est de volonté, le pessimisme est d’humeur. Mais en quoi l’optimisme peut-il nous servir à améliorer la performance en entreprise? Laurent Jupin, coach et magicien, en a fait la démonstration mardi soir au Negresco à l’invitation de Pierre Bord, le directeur du prestigieux établissement de la Promenade des Anglais à Nice en partenariat avec Optimiste Magazine. Les cinq clés à retenir.
. On a toutes les cartes en main
On a tous le choix. Les scientifiques l’ont démontré: dans l’optimisme comme dans le pessimisme, 50 % nous viennent de nos gènes, 10 % sont liés à notre environnement et 40 % dépendent de nous. Ànous de déterminer ce que nous voulons mettre dans ces 40 %.
. Haro sur l’optimisme d’illusion
Celui qui pense que l’opti- misme se borne à se répéter « Ça ira mieux demain » se berce d’illusion. L’optimisme intelligent demande un effort. Il se cultive au quotidien. En y intégrant la notion de but et de chemin. L’optimisme de but est de penser « Nous allons y arriver », l’optimisme de chemin est d’affirmer « Ça va être facile ». Le pessimisme de but est de dire « On n’y arrivera pas ». Lepessimismedechemin est de formuler « Ça va être compliqué ». Le modèle le plus efficace en entreprise est d’insuffler un optimisme de but avec un pessimisme de chemin pour pouvoir anticiper les obstacles.
. Il a plus d’un tour dans sa poche
La bonne nouvelle est que l’optimisme est contagieux. Il est facteur d’enthousiasme, de créativité et de performance. Se servir de l’optimisme en entreprise revient bien souventàchanger de lunettes, changer la manière dont je regarde les choses. Est-ce que je paie
plus d’impôts ou est-ce que je gagne mieux ma vie?
. Faire disparaître les bouchons
Àquoi reconnaît-on un optimiste? À la confiance qu’il a en lui-même. Comment augmenter cette confiance en soi? En commençant par améliorer l’image de soi. Nos vies sont constituées
de pépites et de bouchons. Notre cerveau a une incroyable capacité à ressasser nos bouchons. L’optimiste lui n’archive que les pépites. Ouvrez vos ordinateurs et créez-vous un fichieràpépites. Quand vous avez besoin d’énergie, vous ouvrez le dossier et vous relisez les e-mails positifs que vous avez reçus. Ça vous
encourage. Invitez vos collaborateurs à faire de même. Et quand vous fixez un objectif, rappelez-vous que la perfection n’est pas de ce monde. Il faut un bon niveau d’exigence pour progresser mais il doit être atteignable.
. Jouer au Bonettoou améliorer la confiance accordée aux autres
Féliciter les équipes, c’est le SMIC du management. N’oubliez jamais qu’il faut trois messages positifs pour effacer une critique négative. L’optimiste se reconnaît encore à la confiance qu’il accorde aux autres. En France, on parle de points forts et de points d’amélioration. Dans d’autres cultures, on parle de points forts, de points d’effort et de points faibles. L’erreur est de travailler sur la lacune. Capitaliser sur les points forts, essayer de faire levier sur les points d’efforts. Et raisonnez en solution partielle. Et si on faisait autrement? L’optimiste est audacieux. Il ne voit pas l’échec comme l’opposé de la réussite. C’est l’abandon qui est le contraire de la réussite. L’échec peut être une étape vers le succès. Question d’appréhension du sujet.