InterFlex: promouvoir la transition énergétique L’actu
Enedis est l’initiateur et le coordinateur du projet européen InterFlex. Le distributeur d’électricité pilotera également le démonstrateur français installé dans la région
Le projet de smart grids InterFlexest officiellement lancé depuis le 1er janvier. Initié par Enedis dans le cadre de l’appel à projets Horizon 2020, il réunit cinq distributeurs européens d’électricité afin de promouvoir la transition énergétique. Coordinateur européen d’InterFlex, Enedis pilote également ledémonstrateur français basé aux alentours de Nice, sur la Métropole NCA. Bernard Mouret, directeur régional d’Enedis Côte d’Azur, décrypte les enjeux de ce projet qui doit permettre d’industrialiser de nouvelles solutions sur le réseau intelligent du système électrique local.
Qui participe?
Le projet de smart grid InterFlex (pour INTERactions entre des FLEXibilités) associe des fournisseurs d’électricité, des fabricants de matériel et des experts de smart grids avec cinq distributeurs d’électricité européens (le français Enedis ; le tchèque CEZDistribuce; le suédois E.ON; le hollandais Enexis et l’allemand Avacon). Pendant trois ans, les distributeurs et leurs partenaires (vingt au total) vont expérimenter de nouvelles formes de flexibilité – c’est-à-dire l’augmentation ou la diminution temporaire d’énergie échangée avec le réseau.
À quoi sert-il?
Le but d’InterFlex qui fait suite à GridEU est d’optimiser le système énergétique à une échelle locale. Dans chaque pays, les démonstrateurs étudieront la flexibilité sous quatre formes différentes : le stockage, le pilotage des énergies renouvelables dans le réseau, l’effacement et le chargement des véhicules électriques. Pour ces derniers, il s’agira par exemple de mettre enplace une charge intelligente pour ne pas surcharger le réseau lorsqu’il est déjà très sollicité. L’objectif est d’appliquer les technologies smart grids à une échelle industrielle.
Les attentes de l’UE
Dans le cadre duprogramme de Recherche et Innovation Horizon , la Commission européenne a retenu InterFlex parmi vingt-huit dossiers et le financera à % ( M€ dont M€ pour le démonstrateur français). En contrepartie, elle a quatre exigences. Il doit y avoir une interopérabilité entre les différents équipements utilisés dans les démonstrateurs; être réplicable dans chaque territoire. L’analyse coût-bénéfice de l’ensemble doit être positive pour donner lieu à une commercialisation d’InterFlex. Enfin, les partenaires assureront une communication des résultats au grand public pour qu’il adhère au projet, devienne consom’acteur et utilise les flexibilités à sa disposition.
Les enjeux pour Enedis
Enedis qui distribue de l’électricité sur % du territoire français fait face à plusieurs défis. Le premier étant de favoriser l’accueil des énergies renouvelables (l’éolien, le photovoltaïque, biomasse…). Le deuxième est de créer l’accueil de bornes de recharge des véhicules électriques. La loi de transition énergétique en prévoit sept millions d’ici . Troisième défi, la modernisation du réseau public: Enedis investit , Mds par an sur le réseau national et M€ en Paca. Il faut remplacer le matériel vieillissant et équiper le réseau de nouveauxmatériels
performants comme le compteur communicant Linky. Ce dernier, qui fait le lien entre l’intelligence intérieure des bâtiments et celle du réseau de distribution, est un élément déterminant pour la réalisation de smart grids. Trois millions de Linky (sur millions) ont déjà été installés au plan national; sur , million en Paca. Nice sera full Linky d’ici à la fin . Enfin, le dernier challenge est sociétal. Enedis veut participer à booster la filière smart grids en France et dans le monde.