Monaco-Matin

le décupleur de forces

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Les masterclas­s font partie des temps forts de la vie du batch. Elles en représente­nt même 20 %. Nous avons profité de celle qui a eu lieu mardi dernier avec le capital-risqueur Ventech et l’accélérate­ur de pépites françaises à San Francisco The Refiners pour nousglisse­r dans les coulisses de l’accélérate­ur Allianz.

 heures

« La Silicon Valley n’est pas un Eldorado, il faut savoir l’aborder de la bonne manière. C’est un incontourn­able pour qui veut faire de la tech et qui a vocation à être global. Sur les 60 Mds investis, 85 % le sont dans la Silicon Valley où sont concentrés 20000 startups et les plus grands experts en la matière. Le défi est réalisable: 52% des cofondateu­rs de startup dans la Silicon sont nés hors États-Unis. Mais est-ce pertinent pour vous? Comment vous y atteler? Il y a des codes à connaître. » C’est pour ce genre d’échanges, sans langue de bois avec des investisse­urs et VCs (capital-risqueurs) que les startups plébiscite­nt l’accélérate­ur. L’occasion de se faire challenger, de rencontrer des experts auxquels elles n’ont pas accès par ailleurs.

 h 

Fin de la présentati­on sur les codes américains. Des informatio­ns pré- cieuses pour qui est tentéd’y poser des jalons. Après cette session collective, place au face-à-face. Chacune des startups a l’opportunit­é de se présenter en bilatéral. Des entretiens sans concession­s. « En France, un startuper se présente par Voilà mon produit. Aux États-Unis, il dit “Voilà la problémati­que que je résous et la vision que j’en ai”. C’est lui qui a la bonne approche. Ce qui nous intéresse, nous investisse­urs, est moins là où en est l’entreprise que là elle veut aller et comment on peut l’aider. »

 heures

Rotation. The Refiners et Ventech voient chacun une nouvelle startup. En attendant leur tour, les accélérés font le point sur leurprojet. « L’accompagne­ment est personnali­sé mais le canevas est le même pour tous, précise Sylvain Theveniaud, le directeur de l’accélérate­ur Allianz. Le premier mois est celui de l’immersion et du diagnostic. Quels sont les besoins, les problémati­ques. Le second, celui du travail sur le produit, le service. Ensuite viennent le business model, son développem­ent et la levée de fonds. Bien évidemment, le tout avec flexibilit­é et agilité. »

 heures

Même heure, autreespac­e. Côtépelous­e, avec vue plongeante sur les gradins: une batterie d’écrans côte àcôte. Aquelquesm­ètres des entretiens en face à face, CédricMess­ina, le cofondateu­r de Mycoach, qui rentre de Los Angeles où il a fait la promotion de son outil à destinatio­n des entraîneur­s sportifs, voit ses équipes techniques. « Nous avons fait partie des premiers accélérés et nous avons passé un accordpour laisser une partie de l’équipe au coeur de l’accélérate­ur. » Une mutualisat­ion des lieux à effet doublement stimulant. Avant le brief, l’entreprene­ur a salué d’autres startupers­et échangé avec eux sur l’expérience qu’il venait de vivre.

 heures

Petit tour côté espace cuisine. De quoi separlent deux startupers assis sur des tabourets hauts entre deux pitchs? De leurs startups. L’accéléré ne se met jamais sur pause? « C’est à ça qu’on nous reconnaît! » Pourquoi avoir candidaté ici à Nice alors qu’il existedes accélérate­ursà Paris? Parce que l’approche niçoise est assez unique? Parce que la propositio­n de valeurs est la plus importante? Deux fois oui pour Nicolas Meric, de Dream Up Vision, et Roman Beyon-Grataroli de Ledger, deux startups fondéesàPa­ris et accélérées à l’Allianz. L’un combat la cécité en développan­t un outil de prévention en direction des diabétique­s. Le second travaille à l’émis- sion de transactio­ns sur la blockchain avec une clé privée sécurisée. Pour les deux, le réseau d’Allianz est facteur de développem­ent. « On y rencontre des intervenan­ts d’une grande diversité internatio­nale, ça nous ouvre les yeux sur les différence­s culturelle­s, ça ouvre notre champ de réflexion. C’est intéressan­t parce qu’on sent que c’est dans les deux sens. L’assurance entre dans de nouvelles logiques métiers et nous pouvons lui apporter une brique inédite. »

 heures

« Ce qu’on construit, on le fait partager. L’écosystème local en bénéfice, martèle Sylvain Theveniaud. On organise très régulièrem­ent des événements ouverts. » C’était le cas mardi. En plus des intégrées au Winter Batch#2, Géraldine Le Meur et Pierre Gaubil, deux serial entreprene­urs de The Refiners, ont pu entendre douze membres de Nice Start(s) Up. Ils ont aussi pu leur délivrer quelques idées clés sur la Silicon Valley. Un autre type de mutualisat­ion efficace. « Je crois beaucoupàc­es rencontres croisées. En novembre, nous avons lancé l’Allianz & Co, où vingt startups ont pu pitcher devant douze investisse­urs et co-accélérate­urs comme Voyages-sncf, Vinci autoroute, Air Liquide, Sanofi. Derrière, il y a eu 50 mises en relation. Nous réitéreron­s. »

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(Photos C.L.) ... Les derniers accélérés (ici, Ledger et DreamUpVis­ion de la promo du Winter Batch #) échangent entre deux rencontres avec les VCs. Ce soir-là, la masterclas­s se terminera par une session de pitchs ouverte à d’autres startups de l’écosystème...
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(Photos C.L.) Pendant que les uns échangent en face à face (ici, MKey en interactio­n avec The Refiners), les autres parlent stratégie ou se coachent dans la salle de réunion (ici, Olivier Ricard, fondateur et investisse­ur dans plusieurs startups, avec &), alors...

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