Monaco-Matin

Super-héros!

La Roca Team a sorti une finale de très haut niveau pour venir à bout de Villeurban­ne (95-91) à Disneyland Paris et conserver son titre. Un grand moment

- A MARNE-LA-VALLÉE, FRANÇOIS PATURLE

Vainqueurs de l’Asvel (-), au terme d’une finale top niveau, les basketteur­s monégasque­s ont remporté la Leaders Cup, signant un doublé inédit dans la compétitio­n réunissant les  meilleures équipes de la phase aller de ProA.

Ala fin, au milieu des flashs et des confettis, Sergii Gladyraété porté en triomphe par ses équipiers. Sous son crâne lisse, le « Gladyateur » (22 points, 5/6 à trois points), a plus que mérité son surnom, bourreau de Villeurban­ne durant le money-time d’une finale 2017 de très haut niveau. À Disney, oui, on s’est régalé. À se frotter les yeux, parfois… L’ASVEL du président Tony Parker, plus gros budget du basket français, et l’AS Monaco, leader de ProA et qui évoluait encore en ProB il y a deux ans, ont offert un spectacle époustoufl­ant, d’une qualité et d’une intensité que l’on croyait il y a peu réservées à d’autres championna­ts européens. Cette rivalité entre l’ASVEL (les champions de France 2016) et Monaco a tout pour devenir le nouveau thriller à gros suspense du basket hexagonal, à l’image du Li- moges-Orthez des grandes années du CSP et de l’Elan. C’est fait, Monaco a encore gagné un titre, une récidive en Leaders Cup qui fait de l’ASM la premièreéq­uipe de l’histoire à réaliser un tel « back to back ».

L’Amiral n’a pas tremblé

« Le combat était encore plus dur que l’an passé » , a souli

gné Yakuba Ouattara. « Villeurban­ne a vraiment tout donné. On est allé chercher ce titre avec les tripes. Et Ser- gii (Gladyr) nous a bien portés. Dans le vestiaire, on le chambre parfois, car sur le terrain, il n’est pas du genre à faire des cadeaux en défense. Ce soir, il a juste été magistral ». Pour son 3e match de folie en trois jours (ce fut aussi très dur contre Gravelines et Pau-Orthez), Monaco a dû attendre les dernières secondes pour comprendre que c’était dans la poche. A 93-91 et 15 secondes à jouer, Amara Sy, l’Amiral, s’est présenté sur la ligne des lancers-francs. Une séquence qui compte dans une carrière et dont on se souvient des années plus tard. Et l’Amiral, déjà énorme la veille contre Pau-Orthez (19 pts), n’a absolument pas tremblé. 2 sur 2. Ficelle sur le deuxième. C’était fini. Le banc monégasque pouvait exulter. Une libération. Que ce fut dur. Exerçant le meilleur départ dans cette finale, Villeurban­ne, très adroit d’entrée (rafales primées de Uter, Dragovic et Bandja Sy) apris les devants pour mener du simple au double (14-28, 10e). Le moment choisi par Gladyr (déjà) pour signer son premier tir à trois points. Monaco, après avoir fait le dos rond, se libérait du stress pour percer la cible à son tour de loin. Bost, Shuler et Davies signaient un premier retour fracassant (33-32, 15e). Le Team de JD Jackson, avec un grand Dragovic, un redoutable Meacham, un Demarcus Nelsonen format Euroligue, unWalterHo­dge de gala, faisait tout pour lâcher encore la bandeàMitr­ovic. Mais le nouveau break réalisé par l’ASVEL (60-67, 28e) ne résistait pas à la furiamonég­asque. Ouattara s’envolait au-dessus du traficpour une claquette en forme de mise aupoint ; Brandon Davies fracassait un dunk monstreux qui testait la solidité des cercles de Disney. Fofana se jetait sur tous les rebonds... L’ASVEL menait encore (66-70, 30e), mais ça, c’était avant le numéro en lévitation de Sergii Gladyr : 17 points inscrits d’affilée en moins de7minutes. Cette finale déjà exquise se trouvait un super héros en guise d’épilogue. Magique. Et l’ASM peut désormais se prendre à rêver à d’autres conquêtes.

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(Photos AFP) Doublé historique pour les hommes de Zvezdan Mitrovic.
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Zack Wright et les Monégasque­s ont fait le show.

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