Verdict aujourd’hui pour des faits rappelant « l’affaire Théo »
Dans un climat rendu sensible par l’« affaireThéo », le tribunal de Bobigny rend aujourd’hui son jugement à l’encontre d’un policier municipal de Drancy (Seine-Saint-Denis) accusé d’avoir violenté avec sa matraque un jeune homme lorsd’une interpellationmouvementée en 2015. L’affaireet leprocès, en janvier, avaient fait peu de bruit. Le policier municipal de 33 ans est poursuivi pour avoir exercé des violences sur Alexandre, désormais âgé de 29 ans, qu’il avait interpellé avec sa patrouille dans la soirée du 29 octobre 2015 en état d’ébriété. Pour le contraindreàmonter dans un véhicule, le fonctionnaireavait fait usage de sa matraque télescopique.
« Violences » à « caractère sexuel » mais pas « viol »
Pendant sa garde à vue, le jeune homme s’était plaint de douleurs, affirmant qu’un policier lui avait introduit une matraque dans l’anus. A l’hôpital, un médecin avait constaté une « plaie ouverte profonde de 1,5 cm » au niveau de l’anus et Alexandre s’était vu prescriredix jours d’interruption totale de travail. Au terme de l’enquête, le policier aété renvoyédevant le tribunal correction- nel pour « violence aggravée ». Devant les enquêteurs, il avait expliqué que le bâton avait dérapé alors qu’il tentait de maîtriser l’homme qui se débattait. Lors de son procès le 16 janvier, le procureuraévoqué des « violences policières indéniables » . Il a toutefois écarté la requalification en viol demandée par les avocats d’Alexandre, estimant que le geste avait peut-être une « connotation sexuelle » mais ne revêtait pas pour autant un « caractère sexuel » . Il a requis six mois de prison avec sursis et une interdiction professionnelle d’un an à l’encontre du policier municipal.