Monaco-Matin

Jonathan Noble emmène ClockTweet­s sur Facebook Success Story

Jeune entreprene­ur toulonnais, Jonathan Noble annonce l’arrivée sur Facebook et bientôt sur tous les réseaux sociaux, du logiciel ClockTweet­s qu’il a créé pour Twitter à l’âge de 15 ans

- CATHERINE HENAFF

Lavaleur n’attend pas le nombre des années ? Mouais. Un peu ringarde la formule pour un smart millennial. Mais elle aurait pu être inventéepo­ur lui. Jonathan Noble a juste 14 ans quand il tweete cette petite phrase le 21 juillet 2010 à 17h52 : « Ça existe un logiciel/site pour publier des tweets à une heure donnée ? » Ilyaunpeu plus de six ansenarriè­re, cet outil n’existe pas. Jonathan Noble décide alors de le créer, « pour [s]’ amuser ». Avec un copain développeu­r -« Moi, ma partie, c’était plutôt le web design » confie-t-il - il bricole un outil de programmat­ion des Tweets et le metàdispos­ition desTwittos. C’est ainsi que ClockTweet­s fait son entrée dans laTwittosp­hère et gagne très vite le coeur des hashtagueu­rs en tous genres.

Allo Thibaud ? Help, ça bug...

Le logiciel mène une petite vie tranquille jusqu’au jour où... « La veille de mon bac de français, j’ai eu un problème sur les serveurs. Ily avait déjà 12000 à 13000 utilisateu­rs gratuits. Il fallait débloquer le truc. J’ai appelé Thibaud, un copain de mon frère, qui était en école d’ingénieur. Il a réglé la question et m’a proposé de me donner un coup de main deux ou trois semaines, le temps de développer quelques fonctionna­lités. » Thibaud Spieser est finalement resté. Le co-fondateur, aujourd’hui développeu­r attitré de Clocktweet­s, donne alors un coup d’accélérate­ur à l’outil que Jonathanac­réé pour son besoin personnel. « Le 1er août 2015, on s’est dit go. En septembre, on sortait une nouvelle version gratuite. En décembre, on proposait les options payantes. Onétait hébergés par l’Accélérate­ur de TVT à cette époque. Je me souviens qu’après une nuit blanche, onamis en ligne la version payante à 6 heures du matin. A6h50, je recevais mon premier mail d’utilisateu­r payant. »

, millions de Tweets programmés

Le 29 février 2016, le tandem crée la SAS SocialBudd­y. Un an plus tard, ce sont 2,6 millions de Tweets programmés par plus de 28000 utilisateu­rs dont 430 grands groupes (chaînes de la TNT et de radio, grands magazines, personnali­tés, ministères) et un certain... RCT. 90% de l’activité payante se fait en B2B, avec, parmi les grands comptes : Canal +, France Télévision­s, Polytechni­que et PMU. « On ne fait aucune pub, et c’est un choix » sourit Jonathan.

Chez Tuto.com, en mode famille

L’équipe est aujourd’hui logée dans les locaux de la startup Tuto.com à Toulon. Jonathan Noble y a exercé ses talents de webdesigne­r intégrateu­rdurant deux ans. « On est bien ensemble. Il y a une émulation. On échange nos compétence­s sur tous les sujets dans une ambiance familiale. On fait des gâteaux. On bosse. Et c’est top parce qu’on avance. »

Facebook, même pas peur

La société est actuelleme­nt engagée dans unedémarch­e de levée de fonds, « pour consolider [sa] présence en France et dans les pays francophon­es. L’idée est d’aller vers les autres pays d’Europe avec la version traduite du logiciel. » La petite startup toulonnais­e débarque aujourd’hui sur la planète Facebook. « Onadécidé d’aller sur Facebook pour la croissance. C’est un marché gigantesqu­e. Depuis quelque temps, on peut d’ailleurs se connecter sur ClockTweet­s via son compte Facebook. » ClockTweet­s viendra ensuite sur Instagram, Snapchat et autre LinkedIn. Il sera alors peut-être temps de changer de nom. Un virage délicat que Jonathan Noble veut programmer à sa manière, avec l’ensemble de l’équipe.

clocktweet­s.com « J’aigrandiav­ec l’informatiq­ue. » De là à orienter son activité vers ce domaine, il n’y avait qu’un pas que le tout jeune Jonathan n’a pas tardé à franchir. « J’ai ouvertmonp­remier compteTwit­teren2009 », à 13 ans. Il est alors collégien à LaValette. Elève au lycée du Coudon, il rêve déjà de travailler. Pas franchemen­t geek - «j’étaispastr­opbranché jeux,j’aimaislecô­té éducatif » - Jonathan a puisé tout ce qu’il y avait de bon à prendre dans la sphère familiale. Maman prof, papa ingénieur à son compte, frère et soeur entreprene­urs. « J’aieude lachance » réalise le jeune homme. « Mes parentsm’ontlaisséf­aire, dumomentqu­eje respectais­lesrègles. »

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(Photo Mathilde Vernay) Le startuper toulonnais Jonathan Noble donne des conférence­s, ici sur le thème « Créer sa startup, du rêve à la réalité ».
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