La bataille d’Angleterre
Face au Manchester City de Josep Guardiola, Monaco retrouve l’Europe avec l’envie de confirmer le renouveau du football français en Ligue des champions
“
C’est mon papa qui a dit ça (sourire) mais je suis concentré sur l’AS Monaco, je ne pense pas à ça où à tout ce qui peut sortir dans la presse” Fabinho à propos du reportage de J+ où son père avançait que le clan du joueur « avait un petit faible pour City. »
Lameilleureattaque d’Europe va s’attaquer à Josep Guardiola. C’est un brin réducteur mais le huitième de finale de Ligue des champions va en dire long sur le niveau de l’AS Monaco. Même si Manchester City n’a pas l’expérience ou le palmarès du FC Barcelone et du Bayern Munich, se confronter à Guardiola est toujours révélateur. Surtout que l’entraîneur espagnol connaît parfaitement l’ASM. Hier, lorsdupoint presse, « Pep » a passé son temps à câliner le club de la Principauté, insistant à de nombreuses reprises sur l’importance
des latéraux qui « jouent comme des ailiers » mais pas que. « C’est une très, très bonne équipe, argumente Guardiola. Les ailiers marquent des buts, les deux attaquants travaillent et prennent l’espace, et tous les joueurs sont des tueurs dans la surface, avec de l’impact physique. On parle d’une équipe très solide dans l’entrejeu, complète et équilibrée » . Cela tranche avec l’avisdu Belge Kevin De Bruyne. « Je ne connais pas grand-chose de cette équipe » , lâche l’ancien joueur de Wolfsburg 36 heures avant l’affrontement
« mais le coach va très bien nous préparer et faire un plan pour la contrer. On a éliminé difficilement le PSG l’an dernier et quand on voit que Monaco est devant
Paris en championnat... On veut mettre Monaco sous pression, ça ne sera pas facile, on le sait » . En dépit des compliments de Josep Guardiola, les Monégasques refusent le statut d’épouvantail de la confrontation. « Je ne pense pas que nous sommes les favoris, énumère Fabinho. Nous aussi, onavu les qualités de Manchester City. » Ce sur quoi Leonardo
Jardim a embrayé : « Je suis très réaliste, on peut comparer la qualité technique des deux équipes ou des deux staffs mais au niveau du budget et la valeur économique, il n’y a pas match… »
City, défense en chantier
Au-delà des chiffres, City reste une équipe qui sait parfaitement manier la gonfle. Ce qui est plutôt une bonne chose pour l’AS Maufinal. Depuis janvier, Monacoacroisé la route des deux seules véritableséquipes de possession en Ligue 1 : Paris et Nice. À chaque fois, l’AS Maopté pour un pressing très haut pour gêner les sorties de balle. Deux coups réussis puisque ni Paris, ni Nice n’ont réussi à inquiéter Monaco sur attaque rapide. Le match de ce soir se jouera sans doute là. Si City parvient à sortir le ballon malgré la pression monégasque David Silva et De Bruyne, les deux milieux offensifs qui font le plus
« avancer le jeu » en Premier League, seront capables d’aller très vite vers le but de Subasic. Àl’inverse, Monaco aura un coupàtenter sur les côtés. Quece soit avec Sagna ou Kolarov, les Citizensn’offrent pas les garanties défensives maximales si on met un peu de vitesse, sans parler de la charnière Otamendi-Stones (90 millions de transfertàeux deux pourtant) capable de craquer comme ce fut le casà Everton en janvier (0-4). Ducôté de l’ASM, on scrutera l’association Raggi Glik en l’absence de Jemerson, suspendu. Ce qui devait êtreunsouci pourrait finalement être une force. On se souvient que le PS Gaparfaitement su pallier l’absence de Thiago Silva la semaine dernière face au Barça avec le score que l’on sait (4-0). Une semaine après la démonstration parisienne, Monaco souhaite confirmeràson tour le renouveau du football français sur la scène européenne. Notamment en Angleterre où l’ASM a souvent fait de bons coups…