A Londres, Renault dévoile la RS qui visera le top
Dévoilée par Hülkenberg et Palmer hier à Londres, la R.S.17 doit permettre au constructeur français de remonter dans la hiérarchie. Le top 5 est même ciblé !
Une Renault en pole position? C’était hier, à Londres! Huit ans après le dernier chrono de référence obtenu au tournant des qualifications par une monoplace frappée du Losange - la R29 de Fernando Alonso, lors du Grand Prix de Hongrie 2009 -, le constructeur français s’inviteànouveau en haut d’une grille de départ. Celle, symbolique, des présentations des Formule 1 appelées à écrire l’histoire du championnat du monde, 68e du nom, dont les trois coups résonneront le mois prochain à Melbourne (24-26mars). Si Williams et Sauberont ouvert le bal de manière virtuelle, en diffusant des images de leur FW40 (vendredi dernier) etC36 (lundi) sur internet, les échéances « réelles » s’enchaînent maintenant en mode rafale, de Silverstone à Barcelone via Fiorano et Woking. L’écurie Force India prend le relais aujourd’hui, suivie de Mercedes (demain), Ferrari et Mc Laren (vendredi), Williams (samedi), Red Bull Toro Rosso et Haas (dimanche).
Métamorphose
Hier? Rendez-vous fixé non pas en borddepiste ou côté usine, maisàdeux pas de la cathédrale de Westminster et de Big Ben, sous la verrière du Lindley Hall, l’écrin centenaire choisi pour dévoiler la R.S.17 marquant la phase 2 du come-back de Renault au sommet de la pyramide du sport automobile. Seulement trois arrivées dans le top 10 pour un total de8points marqués, une 12e placecommemeilleur résultat en qualif’, et le 9e rang final (sur 11) chez les constructeurs : comme on pouvait le craindre sans boule de cristal, lenouveau départ du team d’Enstone reconstruit presque de Aà Z dans l’urgence sur les ruines de Lotus s’est avéré pour le moins poussif, la saison dernière. Autant dire que la nouvelle réglementation technique instaurée cette année afin de booster le spectacle et de rebattre les cartes tombe à pic. Dès le voile levé devant l’état-major, dont Alain Prost, désormais conseiller spécial (voir ci-dessous), et un parterre de 150 journalistes, la métamorphose saute aux yeux. Outre les pneus Pirelli plus larges, les voies et ailerons, ainsi que le fond plat et le diffuseur, exhibent des mensurations et un design sensiblement évolués. De quoi grappiller une bonne poignée de secondes au tour, jusqu’à cinq sur le toboggan de Monaco, paraîtil... Confiée à la recrue Nico Hülkenberg, succédant à Kevin Magnussen, et au redoublant Jolyon Palmer, la R.S.17 doit d’abord permettre au Losange de monter en puissance dans la hiérarchie. Au sortir de la zone de turbulences générée par la démission de Frédéric Vasseur, le directeur de la com- pétition parti en janvier parce qu’il n’avait pas obtenu les pleins pouvoirs, la fusée noire et jaune est-elle vraiment parée au décollage?
« Un bel avenir »
« Comme Cyril Abiteboul (le directeur général de Renault Sport, ndlr) l’a annoncé, le team visera le top 5 du championnat constructeurs en 2017 » , répond sans ambages l’ancien équipier de Sergio Pérez chez Force India, ravi d’endosser enfin la combinaison de pilote officiel. « Nous ne nous battrons pas pour des podiums tout de suite, je suis réaliste. Il faut travailler, avancer pas à pas, développer la voiture et nous rapprocher des meilleurs. C’est un défi difficile, mais je vois un bel avenir à moyen terme car il y a des ressources et du savoir-faire. » . Seul et unique Nico du paddock depuis le départ à la retraite de Rosberg, son sacré compatriote, l’Allemand de 29 ans pourra commenceràmesurer le potentiel de la nouvelle arme du Losange propulsée par un moteur V6 « made in ViryChâtillon » flambant neuf dès la semaine prochaine, lors des premiers essais hivernaux programmés à Barcelone de lundi à jeudi. Wait and see...