Monaco-Matin

 employés de restaurant pincés lors d’une pause-cannabis

- JEAN-MARIE FIORUCCI

Latendance à lapause-cannabis a conduit trois jeunes employés d’un restaurant du Larvottode­vant le tribunal correction­nel. Le 29 juin dernier, letrio décide dans l’après-midi, en fin de service, de se faireunpet­it « chichon » entre copains! Àquelques pas de l’établissem­ent, sur la plage du Larvotto, ils se partagent la petite fumette en catimini. Mais un passantano­nyme, par l’odeur attirée, s’approche. C’est un policier! Il les questionne. Entretemps, le plus âgé, un Carrossois, avite pris conscience du danger de détenir trop de stupéfiant­s. Outre les 2,68 g de résine découverts dans ses poches, il balanceun texto sur le portable d’un collègue encoreauve­stiaire: « Attention, estil cacographi­é, il faut planquer l’herbe (7,94 g) restée dans mon casier. » On retrouve le produit illicite sur le plus jeune, un Levensois. « Pour l’avoir mis dans votre poche, déclare, le président Florestan Bellinzona, vous devenez un délinquant parce que vous transporte­z de la drogue… » Le troisième prévenu, un Ézasque, n’aurait même pas tiré une taffe. C’était juste un fumeur passif… Mais il avait un joint sur lui! Et les deux autres des fumeurs occasionne­ls? Certes, les trois fautifs essaieront de minimiser l’importance des faits reprochés. L’« aîné » dugroupe ne pourra pas échapper toutefois aux acquis du magistrat: « Vous avez déjà été condamné en 2009 et 2014 pour la même chose. Puis en 2016 pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique (CEA pour le tribunal). D’où vient la substance? Fumez-vous encore? »

« Il s’en est sorti »

Le jeune homme confesse : « J’avais acheté le chanvre, la veille, à Nice et je l’avais conservé sur moi… Cet été, j’ai appelé un centre de désintoxic­ation où le traitement des addictions est gratuit. Depuis, je n’ai plus fumé… » Au premier substitut Olivier Zamphiroff derequérir des peines les mieux adaptées. « Dans ce dossier, ce dernier, avec des antécédent­s critiques, ne tient pas compte des avertissem­ents: un forte amende. Le plus jeune, comme la substance psychotrop­e n’est pas quantifiab­le: une amende. Pour le troisième, le transporte­ur: une amende également, mais avec sursis. » Côté défense, Me Sarah Filippi va plaider la cause de son client au casier judiciaire­rempli en lien avec une addiction. « Il a eu la volonté d’en réchapper, garantit l’avocatdéfe­nseur en fournissan­t les tests de dépistage. Aujourd’hui, il s’en est sorti! Il a envie réellement de se relever, de reprendre le dessus! Optez pour la clémence. » Le tribunal suivra les réquisitio­ns du ministère public en fixant le montant des sommes. Soit respective­ment des amendes de 1000 euros; 150 euros; 500 euros avec sursis.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco