Subasic, la main froide
SUBASIC : jusqu’à son raté monumental sur une frappe quelconque d’Agüero, il était dans son match. Derrière, il a pris3buts en pluset termine la soirée avec une « manita » dans les filets. Pas forcément aidé parsadéfense, il a failliau plus mauvais moment… Il prend quandmêmecinq buts dont quatre en seconde période. C’est beaucoup.
SIDIBÉ : ilaeudumal face au duo Sané-David Silva et Manchester est souvent passé de son côté. Mais le repli défensif aléatoirede Bernardo Silva ne l’a pas aidé. Averti (25’), il avraiment montré des signes de fébrilité défensivement, commesur ce corner où il regarde Agüero reprendre de volée… Aceniveau, ça ne pardonne pas.
GLIK : averti très tôt sur une faute de Sané(7’), il n’a pas été fortement perturbé par cette épéede Damoclès. Il a coupé un nombre incalculable de centresavec tout ce qu’il avait sous la main : tibia, mollet, tête. Dommage qu’il oublie Stones sur le 4e but car son match était très dense jusqu’ici. Il sera suspendu au retour et ça change beaucoup de choses…
RAGGI : l’Italien peut êtreen difficulté contre Sochaux ou Chamblymais quand l’air de la Ligue des champions arrive, il redevient ce défenseur pugnace, capable de couper toutes les trajectoires et de sauver des ballons sur sa ligne (43’). Un vrai match de bonhomme et, peut-être, le meilleur défenseur monégasque du soir. Comme quoi.
MENDY : il était dans la zone du Belge Kevin De Bruyne et aplutôt bien géré les vagues. Intelligent quandil récupérait la balle, mais il perd de vue Sterling sur l’ouverture du score. Sa qualitédecentreen première intentionatoujours apporté le danger. Dufeu dans les jambes. FABINHO : quel drôle de joueur. Trente minutes sans apparaître sur les radars et puis ce caviar pour Falcao, avantdelancer Mbappé sur le 2-1. Deux passes décisives dans un match où il aura, de temps en temps, disparu de la circulation. Maisquandil était dans le bon tempo, son équipe avançait.
BAKAYOKO : comme Fabinho, le Françaisaeudumal àrentrerdans sonmatchavant de prendre lamesurede l’évènement après l’égalisation de Falcao. Dans son duel face à Yaya Touré, il a fait forte impression avantdedisparaître. Quelle puissance, quelle confiance mais aussi des oublis. Remplacé par Dirar.
B. SILVA : oui, il a rarement fermé la porte de son côté, laissant Sidibé seul pour défendre. Mais offensivement, il a tant apporté… Très vite, il régale Falcao d’une passe en profondeur (14’), avant de toujours jouer avec une justesse incroyable. Il voit tout, tout le temps, joue toujours juste et fait constammentavancer son équipe. Monsieur. Remplacé
par Moutinho.
LEMAR : unpeudumalàrentrer dans son match mais, commeson équipe, ilasorti la tête de l’eauaufur etàmesure et lance parfaitement Falcao sur le3e but. Ilaavalé les kilomètresetasouvent ferméles portes au milieu.
FALCAO : commeau Parcdes Princes, il a exercé un pressing très haut pour gêner les sorties de balle, avant de planterunbut de renardsur un caviar de Fabinho. En2e période, ilmanqueunpenalty qui aurait tué le match (49’), avant de perdre laballe au départdu22. D’aucuns auraient sombré, pas lui. Il trouve la force mentale de marquer le but du 3-2 sur un fantastique ballon piqué. Caballero lui enlève le triplé (84’). Un match de buteur. Quelle résurrection, ici, à Manchester, oùilavait terminé enU23lorsqu’il jouaità United.
MBAPPÉ : un premier frisson sur une percée où il remonte la moitié du terrain (10’). Sur chaque prise de balle, il se passait quelque chose, Otamendi a d’ailleurs perdu un rein (17’). Un but plein de sang-froid avant la pause. Lundi, De Bruyne disait ne pas le connaître. Enchanté. 18 ans et il regarde déjà les matches couperets de C1 dans les yeux. Peu servi en seconde période et c’est bien dommage. Remplacé par Ger
main, qui n’a pas résisté à la densité physique de la rencontre.