Monaco-Matin

QUELS CONCURRENT­S ?

- C.R.

Les terres d’accueil probables du Mondial 2023 se comptent sur les doigts d’une main. Avec la France, l’Irlande et l’Afrique du Sud ont également fait acte de candidatur­e. Alors qu’elle aurait pu choisir entre cinq pays, sans les renoncemen­ts des Etats-Unis puis de l’Italie, la Fédération internatio­nale, World Rugby, aura droit à un choix réduit. Les adversaire­s du clan tricolore se veulent plus ou moins dangereux.

L’Irlande en tête

Aujourd’hui, les observateu­rs s’accordent à dire que le dossier irlandais est le mieux placé pour décrocher la victoire le 15 novembre. Nation majeure du rugby, le XV du Trèfle s’appuie sur des arguments forts dont Bernard Laporte a bien conscience, même si ses équipes ont tenté de dévalorise­r le travail des hommes en vert ces dernières semaines. « Jene sous-estime personne. Je garantis même que l’Irlande montera un dossier compétitif. Elle mettra en avant le fait qu’elle n’a jamais organisé le Mondial et le rapprochem­ent permis

entre le rugby et le football gaélique, qui va prêter ses stades. » Après avoir affirmé son intention d’accueillir le monde de l’ovalie en 2015, sous l’ère Camous (prédécesse­ur de Laporte à la tête de la FFR), l’organisati­on du Mondial 2023aété délaissée au détriment duprojet de Grand Stade, imaginé pour orchestrer les matches du XV de France.

Une enceinte onéreuse dont la réalisatio­n a finalement été abandonnée sous l’impulsion de « Bernie ». L’ancien coach du RCT veut privilégie­r l’organisati­on d’un événement planétaire. Un revirement de situation qui a fait perdre du temps à la candidatur­e française. « Aurions-nous dû nous présenter en 2027? Non, même si le dossier irlan- dais est bouclé depuis le début de l’année, la ligne d’arrivée est le 1er juin », a rassuré Laporte hier. « Le Mondial 2019 au Japon, dans un pays émergent du rugby, et celui de 2027, attendu en Argentine ou en Chine, vont entraîner de faibles retombées économique­s pour World Rugby. 2023 est donc la fenêtre parfaite. La Fédération internatio­nale va opter pour une candidatur­e très performant­e sur le plan financier » , ajoute optimiste Claude Atcher, directeur du projet français.

L’Afrique du Sud sans élan

L’autreavant­age, pour Laporte et les siens, réside dans le manque d’adhésion des Sud-Africains pour le dossier de leur pays. Les années Mandela et l’unité autour du Mondial 1995 (gagné à domicile) semblent bien loin, dans un pays gangrené par la pauvreté. Le ministre des Sports s’est également dit hostile à l’accueil de la compétitio­n. Avant de rêver du Mondial, il aimerait que sa sélection respecte la loi qui fixe à 50% le quotade joueurs decouleur au sein des Springbok.

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(Photos AFP) Irlandais et Sud-Africains veulent aussi le Mondial.

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