Keanu Reeves (re)passe à l’action
Lié par un serment, à un de ses ex-associés, qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux, John Wick (Keanu Reeves) est forcé de sortir de sa retraite volontaire et se rendàRome exécuter un meurtre. Sa mission accomplie, un contrat de sept millions de dollars est mis sur sa tête… et attire les convoitises. Indiscutablement et même s’il n’atteint pas la perfection des fusillades made in John Woo dans sa mise en espace et le traitement des corps, John Wick 2 se classe dans le haut de gamme des films de fusillades/action. Un, voiredeux crans au-dessus de toutes les productions estampillées Besson, style Le Transporteur et autres Taken… Réussite due en grande partie au talent combiné de Chad Stahelski, ancien coordinateur de cascades et de Keanu Reeves, tout en intériorité, d’une efficacité redoutable dans ce rôle physique, taillé sur mesure. Tueur solitaire, sans personneà sauver– cen’est pas plus mal, on évite ainsi les poncifs de la fille pleurnicharde et les temps morts, avec un discours bateau de mafieux russes –, le combat de John Wick tient plus de la survie que de la quête vengeresse. Et comme ses ennemis, menéspar un inquiétant Riccardo Scarmacioont de sacrées gueules, que l’humour à froid fait mouche et que la baston, orientée BD s’avère jubilatoire, on recom- mande donc chaudement ce divertissement du samedi soir. Une suite de qualité, non avare en morceaux de bravoure et ponctuée de référence à l’âge d’or du cinéma d’action asiatique.