Des travaux préparatoires à visée environnementale
Déplacement des posidonies, des nacres… avant d’attaquer le chantier, il faut préserver l’environnement marin. Et faire en sorte de limiter l’impact sur le quartier du Larvotto
Tout a commencé sous la mer. Avant le démarrage du chantier, les travaux préparatoires ont été placés sous le signe de la protection de l’environnement. Travaux qui doivent s’achever au début du mois d’avril, avant que le chantier ne démarre dans la foulée. Ces travaux préparatoires prévoient, notamment, de déplacer certaines espèces protégées : nacres, posidonies… après un important travail d’inventaire effectué en amont.
nacres dans la réserve du Larvotto
Des plongeurs ont déplacé 135 grandes nacres de Méditerranée jusqu’à la réserve du Larvotto. L’espèce est protégée (lire ci-dessous).
Des écrans sous-marins
Des écrans sous-marins ont été installés le long de la limite de la réserve du Larvotto et de l’aire marine protégée du tombant des Spélugues. Au fond de l’eau, d’une hauteur de cinq mètres, ils feront barrage à la turbidité.
Des herbiers de posidonie déplacés
C’est une nouvelle méthode. L’herbier de posidonie va être déplacé – les phases de test ont démarré en janvier – grâce à la technique « watertracks », qui consiste à découper des plaques d’herbier de posidonie, avec suffisamment de profondeur pour englober l’ensemble de la matte. Et ensuite, l’herbier est déplacé, puis replanté. Cette technique fera l’objet d’un « protocole de recherche scientifique », poursuit Régis Adeline. L’herbier va être suivi sur une dizaine d’années.
Huit blocs de rochers changent d’emplacement
Des blocs de rochers avec des algues grises, Lithophyllum byssoides, quittent le secteur du Portier. En tout, huit blocs seront déplacés jusqu’au pied du Musée océanographique de Monaco. Cinq l’ont déjà été, il en reste trois à déplacer.
L’éradication de la Caulerpa taxifolia
Un travail d’éradication de la Caulerpa taxifolia a été effectué. Cette algue tueuse, parfois surnommée la « peste verte », a perdu beaucoup de terrain ces dernières années. Le travail d’éradication permet d’éviter que l’algue ne se propage.