Monaco-Matin

Désillusio­n

Monaco est tombé sur un grand PSG et un Cavani en feu lors de la finale de la Coupe de la Ligue (-) à Lyon. Mais il reste d’autres objectifs...

- À LYON, FABIEN PIGALLE

Monaco n’a pas remporté sa deuxième finale de Coupe de la Ligue après celle glanée en 2003. Cela fait toujours 14 ans que les Monégasque­s n’ont pas rajouté un trophée dans leur vitrine, si ce n’est le titre de champion de Ligue 2 en 2013. Mais ils restent sur la bonne voie. Contre le PSG, l’ASM a manqué d’expérience, de vice, voire de calme, pour piquer la Coupe à des Parisiens qui ont donc réussi un incroyable quatre à la suite ! Leonardo Jardim redoutait le retour de ses internatio­naux. L’entraîneur portugais pressentai­t-il que cette trêve pouvait couper l’élan de son équipe. Sûrement. Il s’en était inquiété en conférence de presse d’avant-match. Sous les feux de la rampe en bleu pour la première fois, Bakayoko, Mendy et Mbappé n’ont pas affiché leur meilleur profil. L’absence de Falcao a été plus préjudicia­ble qu’on ne pouvait le croire. Non pas que le duo Germain-Mbappé fut un ton en dessous en attaque, non. Disons qu’il a manqué un leader à l’ASM hier. Bernardo Silva a bien tenté de montrer la voie, mais ça n’avait rien à voir avec l’aura du Colombien.

Secoués d’entrée

D’autant que dans ses plans, Jardim n’avait sûrement pas prévu d’être mené au score dès la 4e minute. Une entame folle. Habitués à punir sans avertissem­ent, les Monégasque­s ont reçu d’emblée une sacrée claque. D’entrée, les Parisiens ont concrétisé leur domination grâce à Draxler (4’). On se demandait alors comment Paris pouvait tenir ce rythme. Une valse étouffante qui a donné le tournis à des Monégasque­s bridés par l’enjeu durant une vingtaine de minutes. Le temps pour le PSG bien évidemment de prendre l’avantage au score. Forcément, il a fallu ramer ensuite pour que les Bernardo Silva, Moutinho et Lemar trouvent leur second souffle. Mais Paris a fini par ralentir la cadence infernale, offrant une micro brèche dans laquelle les Monégasque­s se sont engouffrés. Lemar ramenait tout le monde au score (27’, 1-1). Mais les leaders de la L1 n’ont pu faire jeu égal qu’un peu moins de vingt minutes encore, avant que Di Maria redonne l’avantage aux Parisiens avant la pause. Pour ne plus jamais le lâcher. En deuxième période, Cavani clouait le spectacle d’un doublé (54’, 90’). 4-1, rien à dire. Mais ce score fleuve n’empêche pas de penser que cette finale s’est aussi jouée sur des détails. Le hors-jeu de Draxler sur l’ouverture du score, les fautes à répétition de Silva sur Mbappé etc. Mais les grandes choses sont faites de ces petits détails, qui à la fin, pèsent. On pense aussi à la sortie de Germain à l’heure de jeu alors que Monaco était mené 3-1. Capitaine et attaquant le plus dangereux (24’, 42’), il laissait les siens. Dans ses changement­s, Jardim n’a jamais pu trouver la clé pour faire basculer la rencontre. A l’image de celui de Cardona pour Lemar.

Tourner la page

En deuxième période, Monaco n’a pas plus existé que lors des vingt premières minutes de la rencontre. Trop peu dans une finale. Tourner la page, aussi lourde soit-elle est désormais une priorité pour l’ASM. Une idée difficile à garder à l’esprit, surtout quand un titre vient de s’envoler. Mais les Monégasque­s ont encore d’autres échéances. Mardi, ils ont rendez-vous en Coupe de France contre Lille ; dans 10 jours, ils seront à Dortmund pour un quart de finale de Ligue des champions, sans oublier le championna­t en fil rouge. Avril sera long. Espérons qu’il soit bon.

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 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Les Parisiens plus forts que Mbappé et les Monégasque­s hier soir.
(Photo Jean-François Ottonello) Les Parisiens plus forts que Mbappé et les Monégasque­s hier soir.

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