Monaco-Matin

Grasse : fragrances naturelles

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Cyril Caminotto est aujourd’hui freelance dans la conception et réalisatio­n de jardins particulie­rs. Il est en lice à Grasse avec « Fragrances naturelles ».

Quelles ont été vos motivation­s pour participer ?

Il y a cinq mois, je suis venu à Grasse, car ma belle-famille y habite désormais. J’ai visité la parfumerie Fragonard, cela m’a beaucoup inspiré. J’ai trouvé ça authentiqu­e et historique. Ce lien étroit entre parfum et jardin m’a parlé. Et puis il y a eu l’appel à concours, c’était évident pour moi. J’ai conçu ce projet pour la ville de Grasse. Et que pour Grasse.

Votre source d’inspiratio­n ?

Ce qui m’avait fasciné, c’est l’orgue à nez. Je l’ai trouvé solennel, prestigieu­x et authentiqu­e à la fois. Grandiose. j’ai pensé mon jardin autour de cette pièce-là. Mon meuble est inspiré de cet orgue de nez. Il a un bassin intégré et des cannes comme des alambics. C’est une vision futuriste de la parfumerie. Le jardin du futur.

En quoi est-ce le jardin de demain ?

C’est un jardin où l’on n’aurait plus besoin de couper un arbre ou une fleur. On a trouvé le moyen d’extraire les essences végétales sans tuer les arbres et les plantes. Les cannes sont comme des cols d’alambics retournés transformé­s en capteurs d’essences. Des essences qui coulent alors dans la canne et tombe dans l’orgue.

Quelle symbolique ?

Le jardin crée son parfum lui-même. Dans « Fragrances naturelles », c’est le parfum de Katty Shpirer, une parfumeuse grassoise, qui est diffusé.

Et ce jardin se lit comme un parfum...

Oui, il y a la note de tête, puis celle de coeur et enfin celle de fond. Il y a trois zones distinctes. La tête ce sont les agrumes, les épices, les aromatique­s. Le coeur est fleuri, il y a donc des fleurs et enfin le fond avec des notes boisées, c’est une forêt. En fait, c’est un voyage physique dans un parfum. Un voyage olfactif, aussi.

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