Monaco-Matin

«J’entretiens mieux mes jardins virtuels»

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Ce sont trois petites sculptures, des pièces uniques en acier très coloré, peintes à la main. Des Dolly ! Ce sont de véritables petites saynètes. On m’a demandé d’être dans le jury, peut-être parce qu’ils ont vu que j’ai souvent exposé dans des jardins, comme à Nancy, par exemple. J’ai une expo légère qui voyage dans les jardins, toujours avec Dolly.

Les jardins, c’est votre truc, alors ? Ben, oui, en fait. Je suis né à Troyes et j’adorais aller au jardin de la Vallée Suisse. C’est un jardin avec des chemins et des ponts. J’adore les chemins dans les jardins. C’est peut-être parce que je n’ai pas le permis (rires).

Et chez vous ? J’ai honte, j’ai une villa et mon jardin c’est… comment dire ? On va dire que j’entretiens mieux mes jardins virtuels que mon vrai jardin. Le mien est écrasé par les sculptures. Dans le monde virtuel, j’ai   m de terrains. Alors, il n’y a pas que des parcs ou des jardins, il y a aussi des immeubles. Mais ces jardins-là, je les entretiens mieux. On m’a dit que je n’aurai pas à décider comme un jardinier ! Tant mieux, apparemmen­t ils sont très artistique­s, ce sont des installati­ons d’art. Je vais plutôt juger ce côté-là, même si je n’aime pas trop juger. En même temps, là, c’est mon rôle. Va bien falloir que je me décide. Je me dis que c’est comme dans un peloton d’exécution, on n’est pas forcément responsabl­e, il y a toujours une balle à blanc. À Cannes, un jardin a poussé... sur une table. Mieux, un banquet. Il déborde. Les feuilles viennent caresser la nappe. C’est la création de Nicolas Besse et Pauline Gillet dans la verdure de la Villa Rothschild. À côté, le jardin de la Sixième Extinction (photo en haut). Plus primitif. Questionna­nt. Un voyage dans l’histoire de la relation entre la Terre et les Hommes. Crainte, fascinatio­n, observatio­n, expériment­ation, accidents... L’homme a su utiliser la nature pour, graduellem­ent, chercher à l’apprivoise­r. Ce jardin raconte cette histoire... À Nice, on se la joue plus bling bling. Un palace au coeur de la capitale azuréenne? Logique. Un petit paradis, même. Une oasis de verdure un peu décalée. Bien loin du traditionn­el jardin méditerran­éen. Déjà le gazon est bleu. Ou bien est-ce le ciel? Allez savoir. L’atelier Takt s’est libéré volontaire­ment des partis pris, sans se priver des richesses du Sud. Alors forcément, il y a du bougainvil­lier... Derrière, toujours jardin Albert-1er, voilà Mounta Cala (photo en bas). Un jardin qui a deux sources d’inspiratio­n. La première est la Mer. Et la seconde se situe au port de Nice, les Pointus, forcément. Une création éphémère que l’on doit à Scape Design.

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Vous n’êtes pas seulement dans le jury, on vous doit aussi les trophées… Comment allez-vous attribuer les prix ?

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