Un contrat d’avenir
Le Gym, qui affrontera quatre prétendants à l’Europe d’ici la fin de saison, amorce face aux Girondins une dernière ligne droite révélatrice des contours de l’effectif et des ambitions à venir
Chaque week-end, Monaco et Paris grignotent pratiquement un point de plus que l’OGC Nice depuis le début de la phase retour (2,6 pts/match en moyenne contre 1,8). Résultat, l’équipe qui avait bouclé 2016 en leader au Matmut Atlantique (0-0) se retrouve distancé sur le podium. Troisième meilleure attaque de L1 à l’époque, le Gym est redescendu à un rythme plus monotone aussi (14 buts, 10e attaque de la phase retour). Tout l’inverse de Girondins requinqués par six victoires, trois nuls et vingt-deux pions en onze matchs, soit le meilleur bilan sur la période derrière l’ASM et le PSG. « On est monté d’un cran depuis décembre » a confirmé Jocelyn Gourvennec en conf d’avantmatch, avant de souligner que « Nice continue de jouer le haut de tableau » depuis. « Ils ont cette capacité à aspirer l’adversaire pour mieux le piéger. Plea leur apportait de la profondeur. Mais Balotelli est capable de le faire aussi. Comme Donis ou Le Bihan ».
Balotelli aurait réclamé un peu de clémence
Un seul attaquant devrait être aligné d’entrée par Lucien Favre ce soir. Envisagée, voire même testée à l’entraînement, l’association Balotelli-Le Bihan n’a pas les faveurs du technicien suisse. « Avec deux attaquants, ça n’a jamais bien marché. Vous pouvez vérifier les statistiques », a lancé le coach azuréen lorsque nous l’avons questionné sur le sujet. Jusqu’ici seuls Plea et Balo ont fait la paire. Cinq fois : contre Marseille (3-2), à Bastia (1-1) et à Monaco (0-3) en championnat, face à Schalke (0-1) en Ligue Europa... et à Bordeaux en Coupe de la Ligue (2-3). Un bilan, il est vrai, peu flatteur. Buteur à seulement deux reprises depuis janvier, Super Mario est favori pour occuper le front de l’attaque en solo. Mais l’attaquant italien sent que son crédit s’amenuise dangereusement auprès de Lucien Favre. Vexé d’être remplacé à Dijon (comme à Nantes), l’attaquant italien a fait passer un message auprès du staff courant mars : il espérait davantage de clémence de la part de son coach. Dans le discours comme l’attitude. Le Suisse n’ayant jamais masqué sa préférence pour des attaquants plus investis dans le repli et les efforts défensifs, il est quasi-impossible de voir le Transalpin prolonger à Nice l’été prochain. Encore faut-il que Lucien Favre, qui a signé trois ans, soit le coach du Gym la saison prochaine...
Koziello et Srarfi ont une carte à jouer
Un effectif plus étoffé et un recrutement plus rapidement bouclé que cette année font entre autres partie des désirs d’un technicien exigeant et exigé à l’étranger. Un chantier conditionné par le classement final du club à l’issue de la saison et des départs enregistrés. Parmi les destins les plus flous, figurent encore ceux de Belhanda et Koziello. Le Marocain a besoin de soigner ses stats pour mettre davantage en exergue son talent (3 buts, 4 passes) et justifier une option d’achat aux alentours de 9 millions d’euros. L’international espoirs profitera, lui, des absences de Walter et Obbadi pour retrouver du temps de jeu et convaincre le staff qu’il peut apporter un plus dans l’animation sur la fin de saison. La trêve internationale aurait également été plutôt favorable à Bassem Srarfi. Auteur de bonnes prestations en réserve et de progrès dans la répétition des efforts et le rythme, le jeune Tunisien postulerait plus sérieusement à une place de dynamiteur de fin de match dans l’esprit d’un entraîneur qui n’a pas toujours été friand des remplacements en cours de partie. Mené au score à quatre reprises sur ses six derniers rendez-vous, le Gym doit retrouver une attitude conquérante dans cette dernière ligne droite. Condition sine qua non à un avenir en Ligue des champions. La seule issue qui permettrait de dire que le champion d’automne est allé au bout de son contrat.