Ivre, il multiplie les infractions routières: jours avec sursis
Il y a vraiment un Bon Dieu pour les automobilistes en état d’ivresse ! Le prévenu qui a comparu menotté, vendredi, selon la procédure de flagrant délit, a failli cartonner au niveau des collisions avec sa « Land Rover ». Mercredi 29 mars, vers 5 h 50, cet homme de trente-six ans prend le volant avec un taux d’alcoolémie de 0,95 mg par litre d’air expiré. Au départ du Larvotto, il se déporte sur la voie de gauche, puis remonte l’avenue des Citronniers à contresens. Il fait demi-tour et repart en sens inverse. Les policiers finiront par l’interpeller sur l’avenue Saint-Laurent ! « Dans votre état, note le président Florestan Bellinzona, le risque de provoquer un accident mortel était multiplié par quatre-vingts. En plus, vous conduisez avec un permis algérien qui n’a aucune valeur internationale et donc vous n’êtes pas en règle à Monaco. Et vous détenez un passeport allemand… Mais le plus grave c’est la proportion d’alcool. Qu’aviez-vous pu boire pour parvenir à pareil niveau ? » Le détenu, dans le box, paraît effondré. «Ce n’est pas dans mes habitudes de boire autant. J’ai fauté en prenant trois pintes de bière, un gin tonic, trois verres de vin rosé… J’ai conscience de la gravité de mes actes». Le procureur général Jacques Dorémieux rappellera que « le Parquet se doit d’être d’une grande fermeté. N’oublions pas la sévérité sur l’ivresse au volant réclamée par le souverain au cours de la dernière cérémonie des voeux de la police. Il faut condamner cette personne à une peine ferme. Mais je ne m’oppose pas au fractionnement. Vous ajouterez trois amendes de 35 euros et une contravention à 150 euros. » À la défense d’intervenir. L’avocat Thomas Brezzo va jouer sur les obligations professionnelles et l’absence d’antécédents judiciaires. « Mon client a compris son erreur. Je suis persuadé qu’après trois jours de détentions, il ne recommencera plus! Ce gérant d’une société d’import-export doit se rendre en Chine la semaine prochaine pour rencontrer d’éventuels investisseurs. C’est un primo-délinquant. Ne brisez pas cette opportunité. Soyez cléments à l’heure du jugement. » Le tribunal en tiendra compte en prononçant une peine de quinze jours assortis du sursis. Les juges suivront les réquisitions du ministère public pour les seules amendes et contravention.