€ d’amende pour avoir dégradé un véhicule
Un Italien installé en Principauté n’a pas apprécié qu’une autre voiture occupe sa place de parking. Il a voulu le faire savoir en gravant sur le capot du véhicule usurpateur le mot « privato ». La victime a déposé plainte et le prévenu a comparu devant le tribunal correctionnel. Il a été condamné à une peine de € d’amende. La scène se passe le juillet dernier. Vers h , une conductrice range sa berline dans un parc de stationnement au niveau de l’immeuble « Le Montaigne ». Pressée ou distraite, elle se trompe d’emplacement. Le lendemain matin, elle trouve un mot déposé sur le pare-brise. Étonnée, elle en appelle au gardien de la résidence qui lui décrit un propriétaire courroucé. Le lendemain, cette dame, surprise de voir sa voiture dégradée, se rend à la Sûreté publique… Elle raconte ses malheurs aux enquêteurs. Ils soupçonnent aussitôt le résident transalpin. Avec la vidéosurveillance, les fonctionnaires voient un personnage énervé. Il rejoint le poste du gardien. Puis, il redescend avec sa compagne avec un objet métallique dans ses mains. Le président Jérôme Fougeras Lavergnolle interroge le prévenu sur son attitude.
« Cette négligence doit se conclure par une bonne entente »
« J’étais énervé, lâche le coupable, et fatigué. Ce n’était pas la première fois que ma place de parking était occupée par ce véhicule. Alors, j’ai gravé le mot avec ma clé de contact. Après, je me suis excusé ! J’ai même réglé un montant de € pour réparer les dégâts. » Le magistrat trouve le procédé déplacé. Il pense que le différend pouvait se régler par le dialogue, sans en arriver à cette réaction exagérée du gérant de société ! En perdant la maîtrise de soi, l’irritation l’emporte sur la raison. Quant au premier substitut Olivier Zamphiroff, souvent l’esprit pétri d’une expérience cartésienne, il rapprochera cette colère à une posture des mécontents, lésés, perdants… « Il faut bien s’attendre, quand on est locataire d’un emplacement pour son véhicule, à être confronté à un moment d’inattention. Cette négligence doit se conclure par une bonne entente entre copropriétaires. » Le représentant du Parquet général estimera qu’il y a là un certain degré de bassesse à recourir d’une manière formelle à réprimander. Il réclamera une peine d’amende, pas inférieure à €. Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public.