Monaco-Matin

 € d’amende pour avoir dégradé un véhicule

- JEAN-MARIE FIORUCCI

Un Italien installé en Principaut­é n’a pas apprécié qu’une autre voiture occupe sa place de parking. Il a voulu le faire savoir en gravant sur le capot du véhicule usurpateur le mot « privato ». La victime a déposé plainte et le prévenu a comparu devant le tribunal correction­nel. Il a été condamné à une peine de   € d’amende. La scène se passe le  juillet dernier. Vers  h , une conductric­e range sa berline dans un parc de stationnem­ent au niveau de l’immeuble « Le Montaigne ». Pressée ou distraite, elle se trompe d’emplacemen­t. Le lendemain matin, elle trouve un mot déposé sur le pare-brise. Étonnée, elle en appelle au gardien de la résidence qui lui décrit un propriétai­re courroucé. Le lendemain, cette dame, surprise de voir sa voiture dégradée, se rend à la Sûreté publique… Elle raconte ses malheurs aux enquêteurs. Ils soupçonnen­t aussitôt le résident transalpin. Avec la vidéosurve­illance, les fonctionna­ires voient un personnage énervé. Il rejoint le poste du gardien. Puis, il redescend avec sa compagne avec un objet métallique dans ses mains. Le président Jérôme Fougeras Lavergnoll­e interroge le prévenu sur son attitude.

« Cette négligence doit se conclure par une bonne entente »

« J’étais énervé, lâche le coupable, et fatigué. Ce n’était pas la première fois que ma place de parking était occupée par ce véhicule. Alors, j’ai gravé le mot avec ma clé de contact. Après, je me suis excusé ! J’ai même réglé un montant de  € pour réparer les dégâts. » Le magistrat trouve le procédé déplacé. Il pense que le différend pouvait se régler par le dialogue, sans en arriver à cette réaction exagérée du gérant de société ! En perdant la maîtrise de soi, l’irritation l’emporte sur la raison. Quant au premier substitut Olivier Zamphiroff, souvent l’esprit pétri d’une expérience cartésienn­e, il rapprocher­a cette colère à une posture des mécontents, lésés, perdants… « Il faut bien s’attendre, quand on est locataire d’un emplacemen­t pour son véhicule, à être confronté à un moment d’inattentio­n. Cette négligence doit se conclure par une bonne entente entre copropriét­aires. » Le représenta­nt du Parquet général estimera qu’il y a là un certain degré de bassesse à recourir d’une manière formelle à réprimande­r. Il réclamera une peine d’amende, pas inférieure à   €. Le tribunal suivra les réquisitio­ns du ministère public.

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