Richard Perrin: «Macron représente les patriotes»
Le référent azuréen d’En marche ! explique la façon dont le mouvement va sélectionner ses candidats pour les prochaines législatives. Et il exclut tout accord d’appareil avec le PS
Richard Perrin, 44 ans, est depuis quelques mois le référent (selon la terminologie macronienne) d’En marche ! dans les Alpes-Maritimes. Ce directeur des relations internationales d’une grande école de commerce, qui n’avait jamais milité ailleurs auparavant, va vivre son baptême du feu politique en gérant la campagne des législatives dans le département. Pour l’instant, on n’a pas de retour de notre commission nationale d’investiture. On sait qu’on a de nombreux candidats à la candidature, mais je n’ai pas d’informations précises à vous donner à ce jour sur les investis dans les Alpes-Maritimes.
Combien de propositions de candidature avez-vous reçues ? À la candidature près, je l’ignore. Mais au niveau national, nous avons reçu plus de offres de candidature. Au plan local, nous avons donc aussi amplement matière à trouver les profils que recherche Emmanuel Macron. C’est un vrai challenge, puisqu’il cherche à donner des investitures à % de personnes venant de la société civile et à % de personnes ayant déjà eu un engagement politique. Et puis il souhaite également une parité totale et veut que tous ceux qui désirent être investis présentent un casier judiciaire vierge. Emmanuel Macron aspire à recomposer totalement la vie politique française, avec de nouvelles têtes. Il s’agit de renouveler le paysage politique. On ne peut pas sans arrêt demander à voir de nouvelles têtes et, lorsqu’elles arrivent, leur faire un procès d’intention et mettre en cause leur légitimité.
Aucun nom ne sera dévoilé avant la fin de la présidentielle ? Ce n’est pas aussi tranché que ça. Il est possible qu’Emmanuel Macron annonce une centaine de noms pour toute la France dans les prochains jours.
Le risque pour vous est d’ouvrir la porte à des opportunistes. On l’a vu à Antibes où votre animateur local avait auparavant proposé ses services au FN… C’est le rôle des référents d’avoir une proximité avec les animateurs locaux et les candidats afin d’essayer d’être un relais efficace pour la commission nationale d’investiture. Maintenant, on ne peut pas connaître tout le monde. Vous faites allusion à un épisode où pour être Richard Perrin, qui aura ans demain, est le référent azuréen d’En marche ! animateur local, il fallait simplement créer un comité sur la plateforme d’En marche ! Lorsque les choses se sont organisées, nous avons pu faire le tri et voir qui était vraiment dans l’ADN du mouvement. Nous, nous allons investir candidats. Je n’ai pas été approché et nous n’aurons pas d’accord d’appareils, si ce n’est l’alliance passée avec le Modem.
En somme, il appartiendra au PS de savoir s’il décide ou non de soutenir vos candidats… Ça me paraît clair. « dans des conditions difficiles et périlleuses qui a permis de sauver cette personne ». Le favori de cette élection est pour moi toujours Marine Le Pen. Emmanuel Macron reste un outsider. On a repris les choses sur une page blanche et on assiste à une recomposition du corps électoral. Avec d’un côté des clans des fractions du PS ou des Républicains, d’un autre côté des nationalistes qui veulent revenir à une France souveraine et repliée sur elle-même. Et, enfin, Emmanuel Macron qui représente les patriotes. Il veut redonner confiance et avoir une vision optimiste pour le pays, sans diviser les Français et tout en ayant une exigence pour l’Europe. Il est le seul candidat aujourd’hui qui a un vrai projet pour l’Europe. Ces patriotes qui le suivent, c’est la France telle qu’elle est. Il faut s’affranchir d’une France fantasmée par les extrêmes ou les clans partisans. L’idée est de réunir tous les progressistes qui se retrouvent dans les propositions d’Emmanuel Macron sur le travail, les solidarités…
Mais suscite-t-il une adhésion réelle ou n’est-elle que le reflet du rejet de ses adversaires ? L’adhésion est forte, je l’ai encore perçue au meeting de Marseille. Sur le terrain, on sent un réel engouement. Notre mouvement est plus jeune et les clans du passé sont forcément plus installés. Ça prend du temps, mais on arrive à convaincre des Français chaque jour. Du fait de la nouveauté de notre mouvement, nous avons évidemment un travail de pédagogie plus important à fournir pour expliquer notre démarche et convaincre. Le comité départemental de campagne d’Emmanuel Macron organise une grande marche « Je vote Macron » ce dimanche 9 avril à Nice. Rendez-vous à 14 heures place de la Libération pour un départ à 15 heures en direction de la place Masséna puis de la place Garibaldi.
En marche ! organise par ailleurs lundi 10 avril à 19 heures, salle Laure-Ecard, 50, bd Saint-Roch à Nice, une réunion publique de présentation du projet d’Emmanuel Macron, à laquelle participera l’une de ses porte-parole, Laurence Haïm.