Monaco-Matin

« J’y crois à la e place »

Valentin Eysseric ne se cache pas : il regarde vers le haut et espère un faux pas du PSG ou de Monaco

- RECUEILLI PAR VINCENT MENICHINI

A ans, il n’est plus le même. Après un prêt d’une saison à Saint-Etienne, et alors que son départ était souhaité à son retour l’été dernier, Valentin Eysseric s’impose comme l’un des éléments moteurs de la formidable aventure niçoise. Depuis plusieurs semaines, et en l’absence de Wylan Cyprien et Alassane Plea, il a pris les choses en main, comme au temps de sa splendeur et cette inoubliabl­e première saison en rouge et noire (-). Sous les ordres de Lucien Favre, Eysseric a retrouvé son niveau d’antan. Son magnifique but contre Bordeaux a prolongé l’état de grâce. Nice croit encore à la e place, lui en tête. Il ne s’en cache pas. Les ambitions du Gym : « Je regarde vers le haut » « Je n’ai toujours pas changé d’avis. Je regarde vers le haut. Au pire, on sera déçu d’être troisième. J’ai besoin de me fixer des objectifs élevés pour donner le maximum. Si je commence à regarder derrière, je n’avance pas. Personnell­ement, je pense à la e place. Pour le titre, ça va être compliqué. On n’est qu’à un point de Paris. C’est jouable. A entendre les commentair­es des uns et des autres, Lyon pourrait revenir sur nous, mais nous, on ne peut pas revenir sur ceux de devant. Moi, j’y crois. »

Le Nice - Paris : « Un match de rêve » « C’est le week-end du  avril, c’est ça ? Ça va être un bon petit match. On rêve de disputer ce genre de rencontre. On va jouer Paris à la maison, où on est invaincu cette saison. »

Le record de points : « On n’a rien volé » « J’ai lu ça. C’est top ! On réalise une année exceptionn­elle. On prend énormément de plaisir. Je n’en ai jamais pris autant. On joue en équipe. Si l’on s’égare, Dante nous remet dans le droit chemin. On mérite d’en être là. On n’a

rien volé. On ne peut plus être considéré comme la surprise du championna­t. On est meilleur que plein d’autres équipes, tout simplement. Maintenant, il faudrait que les Niçois s’en rendent compte et qu’ils viennent plus en nombre à l’Allianz Riviera. »

Sa saison : « Je suis parti de loin » « Je suis parti de très loin. Je revenais de Saint-Etienne, ce n’était pas gagné avec les supporters. Il y avait un nouveau coach. Ça s’annonçait compliqué, mais je n’ai jamais lâché. J’ai également eu la chance d’avoir un coach qui n’a pas trop écouté ce qui se disait à mon sujet. Il m’a fait confiance après m’avoir vu à l’oeuvre à l’entraîneme­nt. Au final, c’est une belle saison. Il reste sept matchs pour finir fort et être encore plus décisif. Ce but contre Bordeaux m’a fait beaucoup de bien. C’est une délivrance de marquer devant les

supporters. »

Son évolution : « J’ai connu des moments sombres » « Je sais que je peux faire beaucoup plus. J’ai  ans depuis le  mars. C’est un moment clé de ma carrière. On va savoir si je peux aller plus haut ou rester au niveau qui est le mien actuelleme­nt. Lors de ma première saison à Nice, j’étais aussi fort, mais il m’est arrivé plein de choses depuis. J’ai connu des moments sombres. Ç am’a permis de grandir. Mon jeu est plus complet, je suis plus mature.»

Sa marge de progressio­n : « Je ne connais pas mes limites » « Lucien Favre est toujours derrière moi. Il me pousse à en faire toujours plus, à ne pas me reposer sur mes acquis. Je ne connais pas encore mes limites. C’est très bien ça. Je sens qu’avec ce coach je franchis des

paliers. Il peut m’amener loin. Il est perfection­niste. On travaille plein de détails au quotidien. J’adore ça. »

Le goût de l’effort : « Avant, j’en faisais beaucoup moins » « J’en avais parlé avec le coach en début de saison. Il m’avait dit qu’à mon poste, je devais en faire plus. Il vient d’Allemagne. Il m’a montré des pourcentag­es de courses assez impression­nants. Il veut que ses joueurs courent. J’ai dû me le mettre en tête et changer certaines de mes habitudes. Disons que je me fais beaucoup plus mal qu’avant. Je finis mes matchs lessivé et ça me plaît. Avant, j’en faisais beaucoup moins dans le repli défensif. Je suis plus complet. Dès que j’en fais un peu moins, le coach me donne mon nombre de kilomètres. Contre Bordeaux, il n’était pas content car j’étais en dessous des  kilomètres parcourus (, km). Il veut que je sois au-dessus de onze, voire à douze. J’étais content pour mon but, mais je savais que je n’avais pas assez couru (sourires). A l’entraîneme­nt, on est équipés de GPS. Si je n’en fais pas assez, il ne va hésiter à me le dire. Ça me pousse à en faire toujours plus. En début de saison, le coach nous a dit qu’on ne courrait pas assez et que les matchs de haut-niveau se jouaient au kilométrag­e. Je n’avais jamais entendu parler de ça (rires). On me voit même effectuer des retours dans ma surface à la e comme à Nantes. J’arrive encore à me surprendre. »

Lucien Favre : «Ilm’a sorti la tête de l’eau » « Avec Claude Puel, ça s’est mal fini, mais c’est un coach qui a beaucoup compté. Je situe Lucien Favre à la même hauteur. Il y a un coach qui m’a lancé en Ligue  alors que je jouais en L, à Monaco, et un autre qui m’a permis de sortir la tête de l’eau. »

 ?? (Photo Frantz Bouton) ?? Valentin Eysseric (ici, à la lutte avec le Bordelais Youssouf Sabaly) est l’homme en forme côté niçois.
(Photo Frantz Bouton) Valentin Eysseric (ici, à la lutte avec le Bordelais Youssouf Sabaly) est l’homme en forme côté niçois.

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