Monaco-Matin

Nice : tout est permis

Après avoir battu son record de points au cours d’une saison (67), le Gym a la possibilit­é de remettre la pression sur Paris et Monaco en cas de bon résultat à Lille. Excitant !

- VINCENT MENICHINI

C’est une saison qui fera date dans le grand livre des records de l’OGC Nice. Un club qui n’est pas né hier (en 1904 !), mais qui vient de faire tomber son record de points à sept journées de la fin du championna­t. Chapeau bas ! 67, un chiffre qu’on n’est, peut-être, pas prêt de revoir de sitôt, alors prenons le temps de savourer, de profiter et même de rêver à une fin en apothéose. Sept matchs pour parachever une histoire de dingue, écrite par des garçons de talent, en un chef-d’oeuvre absolu. Le prochain chapitre se déroule, à Lille. Il marque l’origine d’un parcours épineux, mais tellement excitant, avec comme point d’orgue la réception du Paris Saint-Germain le 30 avril. Pour le coup, l’Allianz Riviera fera le plein. Entre-temps, il y a le LOSC, donc, Nancy et Toulouse, trois étapes qui feront du choc face au PSG une finale pour la 2e place, voire pour le titre, ou une simple rencontre de gala.

Du jamais vu depuis  !

Il n’était écrit nulle part que Nice devait en être là, une fois le printemps venu. Or, cette équipe résiste à tout et s’accroche comme elle peut au train d’enfer des équipes de tête. L’anomalie niçoise n’en est plus une. Le Gym dans le Top 3, ce serait une première depuis 1976. Le tout, sans ses deux meilleurs éléments, Alassane Plea et Wylan Cyprien, coupés en plein envol. Deux garçons qui méritent de jouer la plus belle des compétitio­ns la saison prochaine. Cela passe évidemment par un résultat positif, ce soir, face à une équipe lilloise illisible, comme ce fut le cas dans la semaine à Monaco. Après s’être emporté contre ceux qui lui réclamaien­t de faire plus de changement­s, Lucien Favre a renoué avec ses éléments de langage habituels en milieu de semaine. Pour le technicien suisse, les fins de matchs sont toujours plus propices aux punchlines. Avant, il préfère vanter les mérites de son adversaire, refuse systématiq­uement de fixer le cap des ambitions et ne voit jamais plus loin que la rencontre d’après. C’est son droit et il n’a d’ailleurs aucune raison valable de changer sa ligne de conduite au vu des résultats qui sont les siens à la tête du Gym. Favre le dit depuis des mois : pour Nice, rien n’a jamais été facile cette saison, ce que confirme cette propension à remporter ses matchs par un but d’écart (13 fois en 18 succès). Personne ne lui en voudra de refaire le coup, à Lille, et remettre la pression sur Paris et Monaco qui ont, un temps, cru s’être définitive­ment débarrassé­s de ces diables de Niçois.

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(Photo Frantz Bouton) A l’heure du sprint, l’OGC Nice compte sur la rage de Balotelli pour faire encore des miracles.

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