Avec Pouille et Chardy
Privée de ses têtes d’affiche, la France va pouvoir montrer la profondeur de son réservoir à Rouen, contre des Britanniques plus diminués encore par l’absence d’Andy Murray
Sans Jo-Wilfried Tsonga, jeune père, ni Gaël Monfils ni Richard Gasquet, encore convalescents, sans Gilles Simon non plus, relégué au rang de remplaçant après un début de saison décevant, ce sont Lucas Pouille et, plus surprenant, Jérémy Chardy qui joueront les simples. « En France, on n’a pas de joueur capable de gagner une rencontre tout seul. Par contre on a une force, c’est un réservoir de joueurs très important. Chardy est peutêtre le neuvième français, mais il vient de battre Marin Cilic (N.8 mondial, à Miami) qui nous a éliminés l’année dernière (en demi-finale en Croatie) », a commenté le capitaine Yannick Noah. Dans le tennis français, l’arrière-ban a de l’allure.
Onze Français dans le top
Chardy, N.9 national donc, occupe la 68e place à l’ATP. Si le capitaine britannique Leon Smith avait dû piocher aussi loin dans la hiérarchie de son pays, il aurait sélectionné un certain Lloyd Glasspool, N.9 britannique, mais seulement 373e mondial. Au dernier classement ATP, la France est le pays qui dispose du plus grand nombre de top 100, onze, un de plus que l’Espagne, alors que la Grande-Bretagne n’en a que quatre. C’est un peu la même chose en double. Le forfait de Pierre-Hugues Herbert, partenaire habituel de Nicolas Mahut, n’a pas tracassé outre mesure Noah car il avait en réserve un autre vétéran, Julien Benneteau, vainqueur de Roland-Garros en 2014 (avec Edouard Roger-Vasselin) pour affronter Jamie Murray, le frère aîné d’Andy, et Dominic Inglot. Longtemps associés, Mahut et Benneteau, 35 ans tous les deux, ont refait équipe en février au tournoi de Marseille. Et ils sont allés jusqu’au bout (en battant Inglot, et le Néerlandais Robin Haase, en finale). En ouverture aujourd’hui, Pouille, 17e sera largement favori contre Kyle Edmund (47 ) dans son premier match en tant que N.1, dès sa troisième sélection, même si l’unique face-à-face entre eux (et le seul aussi entre les quatre titulaires du simple) a tourné à l’avantage du Britannique en janvier à Brisbane, sur abandon. Chardy aussi a la faveur du pronostic dans le deuxième simple face à Dan Evans 44e), en dépit du léger écart de classement, car le leader britannique de rechange ne cache pas sa répugnance à jouer sur terre battue. Il n’y a d’ailleurs pas mis les pieds depuis près de deux ans. Le Palois, lui, a joué deux fois les huitièmes de finale à Roland-Garros. Noah, bien sûr, se méfie et compte sur le public de la Kindarena de Rouen pour apporter le petit plus qui pourrait faire la différence. Les autres quarts : Serbie - Espagne Belgique - Italie Australie - Etats-Unis
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