Attentat de Nice: un courrier au futur Président
L’association des familles de victimes de l’attentat du 14 juillet à Nice va adresser ces jours-ci un courrier à l’ensemble des candidats à la présidentielle. « Promenade des anges » interpelle chacun d’entre eux au sujet de la future commémoration du 14-Juillet, un an après. Cette lettre commence par : « Monsieur ou Madame le futur Président » (lire extraits ci-contre). « Notre souhait est que le futur Président soit présent le 14 juillet prochain à Nice », explique Anne Murris, trésorière de l’association. «Ce jour-là, nous souhaiterions que le peuple de France nous offre une belle marque de compassion et une belle révérence. Nous souhaiterions que Paris se mette entre parenthèses et que Nice devienne la capitale de la France. »
« Un beau signe d’unité »
Le courrier rappelle à chaque candidat : « Monsieur ou Madame le futur Président, vous savez comme moi que les symboles de la République ont été percutés de plein fouet par l’attentat survenu l’été dernier. » Et interroge plus loin : « Serez-vous en mesure de célébrer le 14 juillet 2017 comme si de rien n’était ? » Les membres de l’association ne s’imaginent pas, par exemple, qu’une émission de télévision en direct ce soir-là puisse se faire ailleurs qu’à Nice. « Ce jour-là, c’est la Fête nationale, mais ce devrait être également une journée de deuil national. Cela nous tient à coeur, ce serait un beau signe d’unité », confie Anne Murris, qui a perdu sa fille Camille, 27 ans, dans l’attentat. Plus la date se rapproche, plus le coeur des familles, des blessés, se serre. «Je ressens beaucoup d’angoisse, avoue Anne Murris. Mais nous ne voulons pas être dans le pathétique et le dramatique. Nous voulons porter un réel message de fraternité et d’universalité. Ce sera peut-être une façon réelle de faire le deuil. » Anne et les membres de l’association verraient bien, dans un geste d’union nationale, le futur président de la République, le président du Sénat et de l’Assemblée nationale rassemblés sur la Promenade des Anglais. « Cela nous semble être un geste politique fort et rassembleur. »