« Ma flamme républicaine s’est éteinte dans un éclat de douleur »
Le courrier s’adresse à chaque candidat. Signé « Marek, membre de l’association », il est écrit à la première personne. En
voici quelques extraits. « Je ne cherche pas à vous interpeller parce que vous êtes sous le feu des projecteurs en ce moment, je le fais parce que vous êtes mon seul véritable espoir de me ressentir à nouveau un citoyen français à part entière. Ma flamme républicaine s’est éteinte dans un éclat de douleur le juillet dernier. Monsieur ou Madame le futur Président, je porterai ma peine jusqu’à mon dernier souffle, mais je souhaiterais avant cela qu’elle serve à mon pays. » Le courrier évoque « des pères, des mères, des conjoints et des enfants [qui] ont perdu en un instant ce qu’ils avaient de plus cher. » «Depuis, je ne vois mon appartenance à la citoyenneté française qu’à travers un rideau de douleur. Ma blessure est celle de mon pays. » « Le juillet prochain, je vous invite à descendre de Paris et à me rejoindre moi et les proches de ceux qui portent chaque jour le deuil de nos concitoyens tués, ceux marqués par des blessures visibles et invisibles. » « Monsieur ou Madame le futur Président, vous savez comme moi que notre République est en manque cruel de repères et de symboles. Montrez-nous que vous comprenez l’esprit qui a animé les fêtes des fédérations et que vous savez qu’il est urgent de le retrouver. En prêtant attention aux doutes d’un citoyen blessé, meurtri, c’est à tout un peuple que vous ferez un signe fort de solidarité et de bienveillance nationale. Madame ou Monsieur le futur Président, je vous demande de faire de notre ville la capitale des Français, le juillet prochain. Une révérence doit nous être réservée. »