Cocktail d’enfer pour les ans des «Nuits du Sud»
Le programme anniversaire du festival musical azuréen a été dévoilé hier à Vence. Onze soirées sont prévues durant tout le mois de juillet, toujours place du Grand-Jardin
Eh oui, 20 ans déjà… Le festival « Nuits du Sud » de Vence peut être fier de son parcours. Depuis 1998, les soirées passées à la découverte des musiques actuelles du vaste monde a fait du rendez-vous vençois un incontournable de l’été azuréen. Avec la spécificité d’avoir su rester populaire, au sens noble du terme. Les tarifs pratiqués et l’habileté d’une programmation signée Téo Saavedra, le directeur du festival, y ont sûrement contribué. Et expliquent sans doute grandement la fidélité du public, son amour pour cette manifestation qui n’a jamais déçu.
Tarif modeste
Cette année, pour la 20e édition, l’approche historique reste intacte. Oh, il y aura bien une augmentation du tarif plein, mais elle restera fort modeste, de l’ordre de deux euros supplémentaires. Vingt-cinq euros en tarif plein pot pour savourer sous les étoiles parmi ce qui se fait de mieux en reggae, salsa, rock, chanson française ou jazz, cela reste raisonnable, comparé au prix pratiqué ailleurs. Côté habileté, savoir-faire, cette 20e édition enfoncera le clou. Il suffit de parcourir la programmation pour s’en convaincre (lire ci-dessous). Onze soirées, soit deux de plus que les deux années passées, ont été concoctées, savant mélange de découvertes totales, avec notamment les étonnants Coréens de Black String ou l’épatante diva soul Marta Ren et ses Groovelets, l’une des révélations des « Transmusicales » de Rennes 2016. Et des valeurs sûres, comme Keziah Jones, Goran Bregovic, Tryo, les Blues Brothers, Gerald de Palmas, Noa, Olivia Ruiz ou Alpha Blondy. Le cocktail serait déjà redoutable, mais ce magicien de Saavedra n’avait pas eu l’idée d’y glisser des pépites improbables, presque inespérées.
La sensation Peter Doherty
Que dire en effet de la venue de Peter Doherty, icône du rock britannique, et de celle des vieilles barbes jamaïcaines « 100 % roots » d’Inna de Yard, un collectif « Ganja Club » réunissant des figures légendaires comme Ken Boothe, le roi du rocksteady, Kiddus I, Cedric Myton des Congos, Bo Pee, Lloyd Parks et d’autres encore. Pas de doute, l’édition 2 017 ressemblera aux bons côtés des précédentes éditions, avec ce petit plus que procure le plus bel âge de la vie et qui la fera ressembler, gageons-le, à aucune autre.