COUPE DAVIS (QUART DE FINALE) Une demie, s’il vous plaît !
Vainqueurs du double en quatre sets, Mahut et Benneteau propulsent une seconde fois d’affilée la bande à Noah dans le dernier carré. Après la Grande-Bretagne, place à la Serbie
La France est en demi-finale de la Coupe Davis pour la deuxième année d’affilée après sa victoire expéditive sur la Grande-Bretagne, bouclée 3 à 0 dès hier sur la terre battue de Rouen par le double Nicolas Mahut et Julien Benneteau. Au lendemain des succès de Lucas Pouille et de Jérémy Chardy sur Kyle Edmund et Dan Evans, les deux vétérans de 35 ans ont converti la première balle de match - Grande-Bretagne bat Kyle Edmund 7-5, 7-6, 6-3 bat Daniel Evans 6-2, 6-3, 6-3 bat 3-0 Jamie Murray/Dominic Inglot
7-6, 5-7, 7-5, 7-5 Australie - Etats-Unis 2-1 Belgique - Italie 2-1 Serbie - Espagne 3-0 en quatre sets serrés 7-6, 57, 7-5, 7-5 face à Dominic Inglot et Jamie Murray, frère aîné du grand absent du week-end, Andy. C’est maintenant un choc avec la Serbie qui attend le groupe de Yannick Noah, en septembre dans l’Hexagone. Il s’agira de la revanche de la douloureuse défaite de 2010 en finale à Belgrade.
Les compères émus
Bien sûr, sans le N°1 mondial, l’obstacle britannique n’avait plus rien d’impressionnant, mais encore fallaitil le franchir avec la manière en étant soi-même privé de Jo-Wilfried Tsonga, absent pour cause de paternité récente, de Gaël Monfils et de Richard Gasquet convalescents. Avec la relégation de Gilles Simon sur le banc, il n’y avait aucun « Mousquetaire » sur le terrain pour la première fois depuis 2005. Une fois la dernière balle frappée, l’émotion était bien là, dans la belle ambiance de la Kindarena de Rouen. « J’ai passé un super weekend. J’ai eu la chair de poule », a dit Noah, à qui il ne faut surtout pas parler de victoire au rabais. Les deux compères du double aussi étaient émus. Mahut parce que la GrandeBretagne lui rappelait sa défaite cuisante du Queen’s dans le double crucial du quart de finale de 2015. Benneteau parce qu’il y a un an il était en plein doute, aux environs de la 700e place mondiale et à mille lieues d’imaginer défendre de nouveau les couleurs de la France. Lorsqu’il a vu l’Angevin s’affaler au sol de joie, ses sentiments ont été « incroyables ! ». Le capitaine l’avait appelé à la rescousse pour pallier le forfait sur blessure du titulaire habituel, Pierre-Hugues Herbert. Il ne prenait guère de risques car le Bressan est un ancien vainqueur de Roland-Garros de la spécialité et connaît son partenaire comme un frère. Les deux hommes ont joué quelque 150 matches ensemble, même s’ils ne font plus équipe sur le circuit, à l’exception récente du tournoi de Marseille, qu’ils ont gagné en février. La demi-finale n’aura lieu que dans cinq mois, mais les questions essentielles sont déjà posées: où accueillir Djokovic et son équipe ? Roland-Garros serait le théâtre le plus prestigieux, mais les travaux en cours rendent l’option difficile. Et surtout avec qui? Tsonga a d’ores et déjà déclaré qu’il ne jouerait pas cette saison. Les circonstances le feront-elles changer d’avis ? Noah récompensera-t-il ceux qui ont toujours répondu présent à l’appel ou fondera-t-il son choix uniquement sur la forme du moment ?