Griguer : « Pas encore en demie »
Le Nice VB est, peut-être, en train d’écrire la plus belle page de son existence. Après la délicieuse partition jouée à Montpellier vendredi (0-3), l’orchestre azuréen n’est plus qu’à un seul récital de disputer la première demi-finale de Ligue A de son histoire. Dans une saison où le club fête son quarantième anniversaire, débouler dans le carré final aurait de la gueule. Pour ce faire, les hommes de Mladen Kasic auront besoin d’un nouveau succès sur les Languedociens, demain soir à Palmeira lors du quart retour. Du moins s’ils veulent plier l’affaire en deux manches et s’éviter un match d’appui dans l’Hérault vendredi prochain. Le président du NVB, Alain Griguer, est un homme heureux. Il n’en oublie pas pour autant d’appeler ses troupes à la prudence. Montpellier, vexé d’avoir été chahuté par le promu, débarquera sur la Côte d’Azur le couteau entre les dents. Président, on vous imagine aux anges après ce succès surprenant ? L’équipe a fait un très gros match. Il y a eu application et engagement. Depuis mon retour à Nice, tout le monde me parle de cette victoire. Est-ce que c’est ma plus belle émotion en tant que président ? (Gêné) Non, on n’est pas encore en demie. Il ne faut pas jouer le deuxième match dans la tête avant de l’avoir joué. C’est du bonus. Le premier exploit était d’être en play-off.
Dans ce duel, Nice est-il devenu le favori ? Non, non, les garçons sont motivés et hyper concentrés mais Montpellier a réalisé une belle saison. On a un avantage psychologique mais si on les a bien contrecarrés chez eux, ils peuvent faire la même chose chez nous.
Craignez-vous que vos joueurs puissent s’enflammer et perdre le fil ? Ils n’ont pas exprimé une grande joie après la rencontre. Ils étaient heureux, bien sûr, mais ils n’ont pas considéré ce match comme un aboutissement. Ils veulent aller le plus loin possible et j’appelle le public à venir les encourager lundi (lire demain). On veut une salle archi-comble pour amener notre équipe en demie.
Le pointu montpelliérain, Jean Patry, était attendu mais il est passé au travers. Il aura à coeur de montrer autre chose… Tout compétiteur possède un esprit revanchard. Suite à sa performance, il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas. N’importe quel joueur aurait eu du mal face à notre bloc exceptionnel vendredi soir. Je ne sais pas ce que lui a dit son entraîneur (Olivier Lecat) pendant le match et s’il était stressé ou non. Ce qui est sûr, c’est que Mladen (Kasic, le coach azuréen) l’avait bien étudié à la vidéo et que Patry n’a pas reproduit les mêmes performances que celles réalisées contre nous en saison régulière.