La cellule Cannes-Torcy jugée à partir de ce matin
Cinquante-trois jours d’audience pour juger vingt accusés, dans une affaire tentaculaire de groupe djihadiste démantelé. C’est le défi hors normes qui attend la Cour d’assises spéciale de Paris, à partir de ce matin, avec l’ouverture du procès de la cellule Cannes-Torcy (lire Nice-Matin du 19 avril). Jusqu’au 7 juillet, dixsept accusés (trois sont visés par des mandats d’arrêt) doivent répondre de l’attentat contre une épicerie casher, de projets déjoués et d’une filière djihadiste en lien avec la Syrie. Rappel des dates clés de l’affaire.
Une grenade explose dans l’épicerie Naouri, à Sarcelles, faisant un blessé léger.
Vaste coup de filet contre une cellule djihadiste à Cannes et Torcy. Son leader Jérémie-Louis Sidney, dont les empreintes ADN ont été identifiées sur la cuillère de la grenade, est abattu par la police. Un arsenal et des composants d’explosifs sont saisis à Torcy chez Jérémie Bailly, identifié comme son lieutenant.
Quatre suspects sont interpellés au Cannet, à Cannes et Toulon.
La Sdat et la PJ de Nice réalisent trois nouvelles interpellations à Cannes, Mougins et Vallauris. Un pistolet-mitrailleur, un pistolet automatique et des munitions sont saisis.
Nice-Matin révèle que des Cannois interpellés à leur retour de Syrie en juin projetaient d’assassiner des militaires varois.
La police interpelle Ibrahim Boudina dans un immeuble de Mandelieu-La Napoule. Une arme de poing et trois cannettes d’explosifs remplies de TATP sont saisies dans un local technique.
L’instruction débouche sur une ordonnance de non-lieu, de requalifaication et de mise en accusation de 358 pages.
Un arrêt de la chambre de l’instruction saisit la cour d’assises de Paris spécialement composée.
Ouverture du procès à Paris. Date de fin prévue le 7 juillet.