«Brexit»: l’UE à 27 resserre les rangs
Les 27 dirigeants de la future Union européenne post-Brexit ont adopté unanimement, hier à Bruxelles, les grands principes directeurs qui guideront les négociateurs sur le sujet au cours des deux prochaines années. Quatre minutes pour adopter le texte : l’UE ne s’est pas privée de mettre en évidence son efficacité, illustra- tion de son unité revendi- quée face au Royaume-Uni.
Trois dossiers clés
« Que nous, les 27, nous nous alliions et parlions d’une seule voix, c’est la chose la plus naturelle du monde. Mais ce n’est pas pour autant que nous nous alliions contre » le Royaume-Uni, a toutefois assuré la chancelière allemande Angela Merkel. Une façon de répondre à la Première ministre britannique Theresa May, qui s’était inquiétée deux jours plus tôt de voir les autres États membres « s’unir contre » son pays. Les « orientations » entérinent trois points clés à régler. Tout d’abord les droits des citoyens affectés par le Brexit (principalement les trois millions de ressortissants de l’UE installés au Royaume-Uni), qui s’inquiètent pour leur droit de résidence, à la retraite ou encore leur sécurité sociale. La Commission européenne a déjà établi une liste de ces droits «à protéger». Ensuite le solde des comptes, dossier probablement le plus politiquement sensible. La facture s’annonce salée pour Londres : autour de 40 à 60 milliards d’euros, selon les estimations côté européen. Et le troisième point concerne l’Irlande : personne ne souhaite voir rétablie une frontière physique entre la République et la province britannique d’Irlande du Nord, ni remettre en cause les accords de paix.