«La privatisation de MoldTelecom en jeu»
Martin Péronnet, directeur général de Monaco Telecom
Après l’appel à la privatisation du gouvernement moldave, tous les décideurs en télécommunication du pays ont accepté, et même provoqué, des rendez-vous avec Martin Péronnet, directeur général de Monaco Telecom. En vue, un contrat de choix…
Pourquoi venir en Moldavie ? Une part de notre activité est à l’internationale. On a des contrats au Kosovo, une filiale qui fait qu’on est actionnaire à 37 % de Roshan en Afghanistan et on travaille dans certains pays d’Afrique, notamment sur la gestion du trafic. On cherche régulièrement à continuer cette stratégie et voir comment on peut être utile pour des opérateurs qui en ont besoin.
Une expérience en adéquation avec ce type de marché ? C’est sûr qu’on est pertinent puisqu’on a aidé plusieurs opérateurs dans ce cas par le passé. Et, là, ce qui est en jeu en Moldavie, c’est la privatisation de MoldTelecom. L’opérateur historique est très présent sur le fixe et moins sur le mobile, a plutôt réussi pas mal d’étapes dans son développement depuis 2009 mais a clairement besoin de poursuivre un certain nombre d’efforts d’investissement et de transformation. Cet opérateur a un vrai potentiel sur ce marché.
Quelles sont les prochaines étapes de ce rapprochement ? Il va falloir analyser en détail les documents qu’on va recevoir de leur part et être capable de revenir vers eux assez vite. Voir s’il est intéressant de participer à ce processus de privatisation sachant qu’il peut ne rien se passer si on estime qu’il n’y a pas d’intérêts. Notre métier, c’est d’aller chercher de nouvelles opportunités. Après, que l’opportunité se concrétise ou pas, l’important est d’avoir eu tous les éléments pour décider.
Cela aurait-il été possible en démarchant seul de votre côté ? Non. C’est extraordinaire grâce au déplacement du souverain et celui du MEB. On est dans des conditions absolument idéales pour évaluer des opportunités de business. Hier (jeudi), j’ai quand même pu m’entretenir, en une matinée, avec le vice-ministre de l’Économie qui était le patron de MoldTelecom ; la direction actuelle de MoldTelecom ; le ministre des Télécommunications; le régulateur ; et faire une visite au siège de l’opérateur avec son management.