LIGUE B MASCULINE / FINALE L’AS Cannes en terrain miné
Match piège par excellence pour les hommes du président Mauro di Mauri, condamnés à s’imposer face à Rennes, cet après-midi, pour sauver leur peau en Ligue A…
Saison aussi noire que terriblement éprouvante pour l’AS Cannes, qui n’a d’autre choix, aujourd’hui, que de battre Rennes pour continuer à figurer parmi l’élite. Un match à quitte ou double. A la vie, à la mort... Punis pour n’avoir pas su éviter cette maudite 11e place à l’issue du championnat régulier, Pujol et ses copains, après avoir franchi une à une les étapes de ces foutus play-off de LBM, ont donc un dernier coup de collier à donner. Et si jouer son avenir sur une seule et unique confrontation peut sembler pure hérésie réglementaire, il leur faudra afficher beaucoup de sang-froid et témoigner d’un minimum d’orgueil pour que les miasmes de la relégation se dispersent au loin. Le groupe, dont on sait qu’il va se désagréger sitôt cette finale terminée (au moins quatre départs attendus...), a donc rendez-vous avec l’histoire. Son histoire. Sachant qu’en cas de catastrophe, les joueurs, aussi, auront leur part de responsabilités à assumer. Et évidemment quelques comptes à rendre...
A la roulette russe
En attendant, l’équipe et le staff sont arrivés hier à « Paname ». Avec autant de certitudes que de doutes dans les bagages. « Mais on est toujours en vie, clame l’entraîneur, Arnaud Josserand. Ça a été difficile de rebondir après la déception de Sète (il y avait eu victoire, certes, mais seulement 3-2 ce qui n’était pas suffisant pour offrir au club un autre destin, NDLR). Mais bon, même si on a eu besoin d’une petite piqûre de rappel en quarts (contre Lyon, un match d’appui a été nécessaire), on a ensuite plutôt bien maîtrisé notre sujet. » Reste, malgré tout, l’importance du facteur stress. Et cette question : les Cannois ont-ils suffisamment les nerfs solides pour éviter le piège breton. Et ainsi se sortir de cette vilaine passe ? «Onsavait ce qui nous attendait. Et puis, on a chez nous des garçons expérimentés, qui ont l’habitude de vivre ce genre de matches. Alors, si on parvient à produire notre meilleur volley, il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir... » Un optimisme mesuré, malgré tout, sachant qu’en face, se présente une équipe taillée, elle, pour la montée. Et qui pourra, qui plus est, compter sur le soutien de très nombreux supporters. « Tous leurs joueurs ont un gros vécu au plus haut niveau, acquiesce Josserand. Et c’est du lourd ! Mais bon, on les a aussi battus chez eux en Coupe, donc... » Pas de quoi, néanmoins, pavoiser. Prendre de haut cette équipe de Rennes serait de toute manière une erreur. Voire une faute professionnelle. Et il faudra assurément être à 100 %, faire preuve d’autorité sur le taraflex, et commettre le moins de fautes possibles, pour espérer issue heureuse. « Maintenant, ça fait trois ans qu’ils veulent monter. Ils ont donc aussi une énorme pression sur les épaules », conclut le coach, qui veut croire que cela pourrait peser dans la balance. En tout cas, la guerre des nerfs, elle, a visiblement déjà commencé... Rennes - Cannes, h, stade Pierre-de-Coubertin à Paris.