LIGUE A FÉMININE Racing : Marchesi aux commandes
Des CV et candidatures spontanées, il dit en avoir reçus à foison. Signe que l’opportunisme s’invite de plus en plus dans le volley, mais aussi et surtout que le Racing a conservé une certaine aura dans le milieu, malgré une saison « blanche », ponctuée par une élimination en demi-finales des play-off. Mais pour Agostino Pesce, c’était une évidence. Pour remplacer Laurent Tillie, qui n’a donc pas souhaité aller au terme de son contrat (lire notre édition de jeudi), il fallait un homme à la fois d’expérience et qui connaisse bien les exigences de la LAF. Un coach susceptible de redonner à ce Racing en chantier un nouvel élan. De lui offrir l’occasion de croire à nouveau en sa bonne étoile. Et il faut bien reconnaître que, sur le marché, ils ne sont guère nombreux à présenter le profil idoine. A avoir le crédit suffisant pour tenter de relever ce fantastique défi. Pour autant, le choix de nommer Riccardo Marchesi, qui avait quitté le Cannet il y a un peu plus d’un an pour raisons personnelles, ne manquera pas de faire parler. Mais, surtout, devrait attiser la curiosité, le bonhomme étant réputé pour être à la fois un professionnel exigeant et un entraîneur sachant tirer la quintessence de ses joueuses. Un bon client, aussi, pour les journalistes. Avant même d’officiellement parapher le contrat de deux ans qui va désormais le lier au RCC, il a ainsi accepté de répondre à nos questions. En toute simplicité. Mais, à l’évidence, avec la détermination et l’envie de mener à bien le nouveau projet du club (dont Vica Ravva sera également l’un des rouages clé). « J’ai été rapidement convaincu de me lancer dans cette aventure par rapport à l’enthousiasme manifesté par Agostino, glisse-t-il en préambule. Et puis, même si ces deux dernières années ont été un peu moins ‘‘glorieuses’’, entre guillemets, le Racing reste le Racing. Pour moi, c’est l’un des plus grands clubs au monde. Une référence. Petit, je les regardais jouer. Ensuite, je leur ai fait la ‘‘guerre’’ quand j’étais au Cannet, mais j’ai toujours eu beaucoup de respect pour Cannes... »
Déjà au travail...
Marchesi sait qu’il est attendu au tournant. Sans que, néanmoins, cela ne l’émeuve plus que ça. « Se fixer des objectifs, c’est normal. Après, c’est de savoir où l’on met le curseur. Mais la pression, moi, j’adore ça... » A peine débarqué d’Italie, mercredi soir, le nouvel homme fort du RCC a commencé, avec son président, à jeter les bases de la saison prochaine. A imaginer les contours de l’équipe qui tentera de renouer avec son glorieux passé. Sans pour autant vouloir décréter une révolution de… Palais, même si, exceptées Gicquel, Grbic et Jaksetic, toutes les autres joueuses sont en fin de contrat. « Il faut reconstruire, bien sûr, mais je ne pense pas qu’il faille repartir de zéro. En revanche, ce qui est sûr, c’est que les filles qui porteront le maillot du Racing l’an prochain, ça ne sera pas pour une question d’argent. Toutes devront se sentir investies. J’ai déjà une petite idée sur le recrutement, mais je dois encore parler à tout le monde pour clarifier les choses... » Ravi, dit-il, d’avoir pour adjoint Mathieu Buravant, avec qui il avait déjà collaboré un temps à l’ESCR (un statisticien devrait compléter le staff technique, ndlr), Marchesi insiste en tout cas sur la notion de travail. Sur l’urgence, aussi, de revenir à certaines valeurs. « Je veux que chaque joueuse qui reprendra le championnat avec nous soit contente d’être à Cannes. Et qu’elle comprenne bien qu’ici, il y a d’abord et avant tout l’amour du maillot... » CQFD !