Quel gâchis !
Ceci explique sans doute cela : il n’y aura pour cette présidentielle ni l’alternance attendue ni l’enthousiasme habituel. Mais un nouveau cocktail électoral mélangeant cadeaux incertains et angoisses assurées. Pour un motif coûtant si peu aux contribuables qu’on ne le retrouvera jamais dans un rapport de la Cour des comptes. Car on va engager des milliards de dépenses supplémentaires que s’efforceront de financer des milliards d’impôts nouveaux parce qu’un ancien Premier ministre qui n’arrivait pas à joindre les deux bouts a confisqué, pendant quelques années et le plus légalement du monde, le salaire d’attachée parlementaire que la préférence familiale lui faisait verser à la mère de ses enfants qui travaillaient eux aussi. Si Penelope s’était intéressée davantage à ce que faisait son mari, si elle lui avait tricoté un chandail au lieu de le laisser endosser des costumes trop neufs, si elle avait allongé un peu les notes de lecture destinées à la Revue des deux mondes, si la justice qui a tant d’autres chats plus menaçants à fouetter ne s’était pas passionnée pour une magouille de quelques dizaines de milliers d’euros, un tribun expérimenté tiendrait, aujourd’hui, la corde de l’Elysée avec le meilleur des programmes. Au lieu de quoi se profile la perspective d’un pays difficilement gouvernable en dépit de coalitions à géométrie variable et à durée très déterminée.