«Là où il y a d’aide, il y a
Dans une semaine, le Lions Club de Monaco fête le centenaire de l’organisme mondial. Une soirée qui rend hommage à la création d’un club philanthrope, né outre-Atlantique
Cravate et écusson, tout ou presque est estampillé Lions Club chez Jürg Schimd. L’actuel président de l’antenne de Monaco arrive à la fin de son mandat, et a l’occasion de le conclure en beauté avec le centenaire de l’organisation internationale. Anniversaire célébré le 17 mai précisément à l’Hermitage, le «QG» de l’organisme. C’est ici que les quarante membres se réunissent, deux fois par mois, pour débattre des prochaines oeuvres de charité auxquelles apporter une contribution financière. C’est ainsi que la tradition du Lions Club International perdure dans la branche monégasque.
Le plus grand club-service au monde
Le 7 juin 1917, Melvin Jones, homme d’affaires de Chicago s’entoure de riches philanthropes qu’il réunit sous la même devise : « We serve ». Les Lions sont nés et représentent aujourd’hui le plus grand club-service au monde avec plus de 1,6 million de membres sur plus de 200 pays. Et c’est en 1961 que le club débarque en principauté. Un des projets les plus récents a consisté à venir en aide aux victimes du tremblement de terre survenu en Italie en octobre 2016. « Nous n’aimons pas donner de l’argent n’importe comment», argumente le président, Jürg Schimd. Notre rôle n’est pas de se substituer à la politique mais de jouer de notre réseau, de notre influence pour faire remonter ces problèmes aux oreilles des dirigeants. » Ainsi, en collaboration avec le Lions Club de la ville de Liesi en Italie, ils se sont cotisés pour offrir un container réfrigérant à un berger de la province, ayant perdu tous ces produits dans l’incident.
Un petit grain du besoin qu’il y a dans le monde
Si la philanthropie reste le maître mot dans ce milieu, le pragmatisme a aussi sa place. « Il faut bien avouer que malgré tous les membres, il y a des endroits où il y a un besoin d’aide, mais où il n’y a pas de Lions. » Pessimisme ? Non plutôt « fatalisme » des mots du président. « Quand vous allumez votre télé, vous prenez conscience que nous ne sommes qu’un petit grain de tout le besoin qu’il y a dans le monde. » Partisan de l’humilité, l’homme dit se sentir « satisfait » d’apporter sa contribution.