La saison c’est déjà demain
Par essence tournée vers l’avenir, la Formule E prépare aujourd’hui activement le virage de la saison 5, qui marquera l’entrée en piste d’une nouvelle monoplace plus perfectionnée. 2018, c’est déjà demain pour Spark Racing Technology, le concepteur français du châssis actuel qui a remporté, cet hiver, l’appel d’offres de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) concernant la FE appelée à prendre le relais dans un an et demi. Les premières images de la maquette de cette SRT05e (ci-contre) laissent apparaître une évolution sensible du design, avec des lignes futuristes comprenant notamment un carénage complet des roues avant et arrière. Qu’en sera-t-il de la version définitive présentée dans le courant de l’été ? Une certitude : équipée d’une nouvelle batterie plus performante (54 kW) produite par McLaren, l’héritière disposera d’une autonomie doublée. De quoi tenir la distance d’un ePrix, donc en finir avec les changements de voitures à mi-course. « L’homologation des groupes motopropulseurs qui seront utilisés à partir de la saison 5 constitue une étape très importante, car elle signifie que les voitures pourront courir deux fois plus longtemps pour un niveau de performances égal, sinon meilleur », soulignait récemment Jean Todt, le président de la FIA. « Ceci montre comment le sport automobile peut stimuler et accélérer le développement de nouvelles technologies qui seront applicables ensuite aux voitures routières. Et dans ce cas précis, il joue un rôle fondamental puisqu’à ce jour, l’électricité est l’une des solutions les plus réalistes lorsqu’il s’agit de trouver des formes de mobilité plus durables pour l’avenir. »
Sur le tracé F de Monaco en ?
Selon l’échéancier prévu, la future Formule E, dont le pic de puissance passera de 200 à 250 kW, avec une récolte d’énergie grimpant au même niveau, devrait être homologuée dans trois mois. Le crash-test est prévu le 1er septembre et le baptême en piste en octobre. Quant à la première séance d’essais impliquant toutes les écuries, elle devrait se dérouler en février 2018, entre deux manches de la saison 4 faisant office de tournée d’adieu des FE actuelle. Pour l’exercice suivant, frappé du sceau de l’innovation, le championnat n’accueillera plus dix équipes mais douze, avec deux acteurs supplémentaires qui pourraient être Mercedes et un grand constructeur japonais ou coréen. Le nombre de courses appelées à jalonner cette saison 5, lui, demeure encore loin d’être fixé. Quelle que soit la feuille de route, le 3e ePrix de Monaco figurera bel et bien au programme, en vertu de l’accord signé pour l’organisation d’une manche en Principauté un an sur deux jusqu’en 2021. Celui-ci abandonnera alors peut-être le tourniquet du port pour prendre ses aises sur le tracé F1, comme l’espèrent fort certains pilotes, tel Jean-Eric Vergne (voir nos éditions d’hier).