Restaurer la «confiance»
Résolument optimiste et tourné vers l’avenir. Pour son discours d’investiture, Emmanuel Macron a brossé le portrait d’une France obsédée par son propre déclin, réel ou supposé… pour mieux vanter ses atouts et sa capacité à se reprendre en main et à montrer à nouveau la voie. Extraits. « Les Français ont choisi le 7 mai dernier l’espoir et l’esprit de conquête », a estimé le nouveau président de la République. « La responsabilité qu’ils m’ont confiée est un honneur dont je mesure la gravité. [...] Le monde a besoin de ce que les Françaises et les Français lui ont toujours enseigné : l’audace de la liberté, l’exigence de l’égalité, la volonté de la fraternité. » « Depuis des décennies la France doute d’elle-même : elle se sent menacée dans sa culture, dans son modèle social, dans ses croyances profondes, elle doute de ce qui l’a faite. Voilà pourquoi mon mandat sera guidé par deux exigences. La première sera de rendre aux Français cette confiance en eux depuis trop longtemps affaiblie. »
« L’Europe sera refondée et relancée »
« Je convaincrai nos compatriotes que la puissance de la France n’est pas déclinante, mais que nous sommes à l’orée d’une extraordinaire renaissance, parce que nous tenons entre nos mains tous les atouts qui feront et qui font les grandes puissances du XXIe siècle. » « Pour cela, je ne céderai sur rien des engagements pris vis-à-vis des Français. Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en oeuvre. Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l’initiative sera encouragée. La culture et l’éducation, par lesquelles se construit l’émancipation, la création et l’innovation seront au coeur de mon action. » Enfin, « l’Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée, car elle nous protège et nous permet de porter dans le monde nos valeurs », a promis le chef de l’Etat, avant de saluer en détail les efforts « remarquables » de ses prédecesseurs.
MICHÈLE COTTA