Xavier Garcia: «Montrer que le PS est toujours debout»
Confronté à une situation plus compliquée que jamais, le patron du Parti socialiste azuréen ne présente des candidats que dans sept circonscriptions. Un candidat PRG a été remplacé hier soir
Nous ne voulons pas prendre les gens pour des imbéciles. Il nous sera très difficile de gagner une circonscription. Nous pouvons toutefois nourrir quelques espoirs avec PierreMarie Carlier, quelqu’un de prometteur, dans la 2e circonscription où il n’y aura finalement pas de candidat de La République en marche ! (lire page suivante).» Toujours soucieux de ne pas faire prendre des vessies pour des lanternes à son électorat, Xavier Garcia, le premier secrétaire fédéral du PS, aborde ces législatives minées pour les socialistes avec une humilité XXL. Lui-même ne sera d’ailleurs finalement pas candidat dans la 3e circonscription, où il laisse la place à Raphaël Galmiche, professeur de mathématiques au collège de l’Ariane à Nice. « Nous présentons beaucoup de jeunes candidats, qui ne sont pas aguerris aux joutes politiques. J’ai donc préféré, compte tenu du contexte, m’inscrire dans un rôle de coordinateur de l’ensemble des candidatures plutôt que d’être moi-même candidat », justifie le patron du PS 06. Pour autant, Xavier Garcia aspire à ce que ses troupes Non, les écologistes ne sont pas difficiles à suivre. Disons qu’ils ont une conception si aiguë et si collective de la démocratie qu’ils se perdent parfois dans ses méandres… L’approche de ces législatives n’a pas échappé à la règle, au travers notamment de discussions toujours très chaotiques figurent « le plus haut possible », tout en défendant une certaine idée du débat public : « Nous devons montrer que le PS est toujours debout, que nous sommes ceux qui portent réellement le renouveau politique, avec de belles candidatures, implantées et non pas carriéristes.»
« Ne pas rajouter de la division…»
Dans une situation difficile, pour ne pas dire impossible politiquement face à l’émergence de La République en marche ! qui a la dynamique en sa faveur, le PS, qui est aussi exsangue financièrement, n’aura de candidat ni dans la 4e circonscription, où il soutiendra l’écologiste Laurent Lanquar (voir ci-dessous), ni dans la 7e où l’affaire est plus complexe… Cécile Dumas, la secrétaire départementale du PCF, s’y présente en effet avec pour suppléant Arnaud Delcasse, socialiste de fibre montebourgienne. « Nous n’avons apprécié ni le fond ni la forme du ralliement d’Arnaud Delcasse à Cécile Dumas, insiste Xavier Garcia. Mais faute d’accord avec EELV, nous avons choisi de ne pas rajouter de la division à la division, en ne présentant avec le Parti socialiste. « Mi-avril, explique Jeanne Thiémonge, cosecrétaire départementale d’Europe Ecologie - Les Verts, nous avions conclu un accord avec le PS : nous lui laissions la 2e et la 5e circonscription, il ne mettait personne face à nous dans la 4e et la 6e et il nous laissait la 8e. » aucun candidat. » Lise Grant-Agnel, qui avait été investie par le PS, a ainsi choisi de se retirer, « afin d’éviter de contribuer à condamner les électeurs de la 7e circonscription à la seule perspective d’un duel de deuxième tour droite - extrême droite ». Elle et son suppléant, Gautier DerontBourdin, appellent en leurs En pratique, les choses se sont toutefois quelque peu compliquées et EELV présente en définitive six candidats, sous sa propre bannière uniquement. Il n’y en a aucun dans la 2e et la 5e circonscription, comme prévu, ni dans la 1re où, explique Jeanne Thiémonge, « Fabrice Decoupigny n’a pas noms à « voter pour le candidat progressiste le mieux placé pour être présent au deuxième tour et nous représenter à l’Assemblée nationale ». Si la direction du PS campe sur une prudente ligne de neutralité, il ne faut pas être grand clerc pour lire là une incitation à peine voilée à soutenir le candidat issu de La République souhaité s’opposer au socialiste Yann Librati, qui a soutenu Benoît Hamon et dont il est proche ».
Les six candidats
En conséquence, EELV présente donc Juliette Chesnel - Le Roux, ingénieur à Thales et conseillère municipale niçoise, dans la 3e circonscription. en marche !, Khaled Ben Abderrahmane. Ce dernier, qui est un proche de Xavier Garcia, a quitté le PS sans se brouiller avec personne. «De manière très correcte », souligne volontiers le premier secrétaire du PS. Par ailleurs, la candidate pressentie par le PS pour la 5e circonscription a, de son côté, dû renoncer pour des Laurent Lanquar-Castiel, ingénieur-urbaniste travaillant notamment pour le gouvernement monégasque, dans la 4e. Antoine Marchese, ingénieur retraité, dans la 6e. Elisabeth Deborde, professeur des écoles et conseillère municipale valbonnaise en charge de la biodiversité, dans la 7e. Fabien raisons familiales. Elle a été remplacée in extremis hier.
Changement express
Autre coup de théâtre, hier soir: Eric Gautier, membre du PRG, qui avait été investi dans la 8e circonscription, a jeté l’éponge au dernier moment. Saisi, a-t-il dit, par «un doute raisonnable ». Du coup, c’est son suppléant, un socialiste pur jus, Antoine Babu, ancien gendarme devenu assureur, qui a décidé de relever le défi au pied levé. Les candidats investis par le PS seront donc Yann Librati, entrepreneur dans la communication, qui fut conseiller municipal niçois de 2001 à 2014, dans la 1re circonscription. Pierre-Marie Carlier, ancien médecin, acteur et metteur en scène, aujourd’hui chef d’entreprise, dans la 2e. Raphaël Galmiche, on l’a vu, dans la 3e. Jacqueline Devier, une rapatriée qui a oeuvré dans le tourisme et à Air France dont elle est en préretraite, dans la 5e. Michel Gaillard, cadre d’une caisse de retraite du BTP, dans la 6e. Antoine Babu, sur le fil, dans la 8e. Et Louis Acacio, officier en retraite reconverti dans l’immobilier, dans la 9e. Torres, ancien pilote de ligne et enseignant, qui arrive de Paris, dans la 8e. Et Didier Cherel, ingénieur à l’Agence de l’environnement et de l’énergie, dans la 9e. Autant de candidats qui, on le voit à leurs parcours, maîtrisent la thématique écologique sur le bout des doigts.