Conseil municipal mouvementé à Beausoleil
À la mairie de Beausoleil vendredi soir, les élus de l’opposition ont manifesté leur désaccord sur plusieurs points, allant jusqu’à quitter la séance. Retour sur une soirée électrique
Ambiance tendue au conseil municipal de Beausoleil, lundi soir. Jean-Jacques Guitard, conseiller Front national, ouvre le bal en pointant le fort retard des procès-verbaux : celui de décembre 2016 est présenté seulement maintenant. Le maire Gérard Spinelli s’excuse. L’élu de l’opposition veut ensuite débattre sur la question de « la grave crise migratoire que nous traversons». Le point n’étant pas à l’ordre du jour, la question est évacuée. Après la validation des comptes de la commune, le conseil municipal doit voter l’octroi d’une garantie d’emprunt à des sociétés qui s’occupent de la réhabilitation de logements sociaux avenue des Anciens-Combattants. L’opposition proteste en invoquant le fait que ce sont des logements pour migrants. «On ne veut pas payer pour des gens pas de chez nous», lance Jean-Jacques Guitard. Michel Lefèvre, adjoint à l’urbanisme, rétorque : « Ces logements sont destinés aux jeunes travailleurs. » Pas convaincus, les cinq élus bleu marine voteront contre.
Un nouvel adjoint
Quelques changements dans l’équipe municipale étaient par ailleurs à l’ordre du jour. Philippe Khemila, conseiller municipal de la majorité, a été promu 9e adjoint chargé de la sécurité de la ville. Sarah Barrier, la 5e adjointe chargée de l’action culturelle, a démissionné. Ses attributions ont été réparties entre les autres adjoints. La séance s’est terminée sur le départ du conseiller d’opposition Lucien Prieto. La délibération en cause portait sur l’avance par la municipalité d’une indemnisation pour des policiers ayant été agressés. Lucien Prieto souhaitait introduire un amendement pour signifier son désaccord avec cette avance de 3200 euros. Le maire a rappelé qu’un amendement sur une délibération n’avait aucune valeur juridique, et que cette demande était irrecevable. De plus, il est prévu dans la loi que c’est bien à la commune d’indemniser ses agents. La Ville pourra ensuite être remboursée par l’auteur des faits après jugement. L’élu de l’opposition a donc quitté la séance avant la fin.