Le retour des quatre jours à l’école s’annonce en force
Les communes des A.-M. ont jusqu’au 23 juin pour faire part à l’inspection académique de leur volonté de sortir ou pas de la réforme des rythmes. Pour le SNUipp, le mercredi libéré l’emporterait
Les écoles des Alpes-Maritimes sortiront-elles ou pas de la réforme des rythmes en septembre ? Une question qui taraude les parents d’élèves à l’heure où l’année scolaire touche à sa fin. À l’heure aussi où le décret du nouveau ministre de l’Éducation nationale, JeanMichel Blanquer, se fait attendre pour organiser une sortie de la réforme des rythmes. En douceur et avec pragmatisme, là où les communes sont partantes et prêtes à le faire, dès la rentrée 2017.
Procédure lancée
Dans les Alpes-Maritimes, la procédure est lancée, menée « en accord avec le recteur » par l’inspecteur d’académie, Michel-Jean Floc’h. « Je viens d’écrire aux maires des Alpes-Maritimes pour leur expliquer le processus. Ils ont jusqu’au 23 juin pour se prononcer par écrit sur leur projet d’organisation du temps scolaire, en septembre. » Deux options s’offrent aux communes : soit rester dans la réforme des rythmes, soit opter pour le régime dérogatoire, les quatre jours de classe. À charge pour les conseils d’école de se réunir avant le 28 juin pour entériner ou pas le retour du mercredi matin sans cartable. En sachant qu’un large consensus est requis, c’est-à-dire la majorité des parents, enseignants siégeant dans ces conseils. « Les projets déposés seront étudiés au regard de l’intérêt Selon le SNUipp, les communes des Alpes-Maritimes, sauf dix, seraient partantes pour le mercredi libéré, à la rentrée.
des enfants » décrypte Michel Jean Floc’h. En l’occurrence les activités programmées par les communes, les mercredis libérés. Par la suite, ces projets devront être validés lors d’un conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) qui devrait se tenir avant le 7 juillet, la fin de l’année scolaire.
Selon l’inspecteur d’académie quelques communes des Alpes-Maritimes ont fait part de leur désir de revenir à la formule des quatre jours de classe. Pour le SNUipp, syndicat enseignant, il faut s’attendre à un retour en force du mercredi libéré, les communes y étant majoritairement favorables « sauf dix » dont Mouans-Sartoux, Pégomas et Saint-Martin-duVar...
À Nice, la consultation à refaire
Reste le cas de la ville de Nice «déterminée à passer, dès septembre, aux quatre jours de classe». En janvier, 109 des 154 conseils d’école avaient approuvé ce retour. Sauf que cette question n’était pas inscrite à l’ordre du jour, ce qui posait un problème de forme, soulevé par le SNUipp. (Voir nos éditions du 10 juin.) Quid alors de cette consultation ? Les 71 % de oui au mercredi libéré suffisent-ils à la manifestation du «consensus»? « Les conseils d’école doivent pouvoir s’exprimer en toute équité et ils ont jusqu’au 28 juin pour le faire, dans l’ordre, sans précipitation », répond l’inspecteur d’académie. En clair, la consultation est à refaire. En mairie, l’adjoint à l’éducation, Lauriano Azinheirinha « regrette que le formalisme l’emporte. Je demande à l’inspecteur d’académie de réunir, sans délai, les conseils d’école. Ce sera l’occasion de prouver que ce ne sont pas 71 % mais 90 % des parents qui sont pour les quatre jours à l’école ! » Et d’ajouter que « demain à 18 heures (ce soir) le maire Christian Estrosi rencontrera à Paris, le ministre de l’Éducation nationale ». Pour parler de questions scolaires et de rythmes...