Les dentistes se mobilisent contre la réforme de leurs tarifs à Nice
Des centaines de chirurgiens-dentistes, d’étudiants ou encore de prothésistes dentaires ont manifesté dans plusieurs départements, dont les Alpes-Maritimes
Les dentistes en marche pour défendre les sans-dents », peut-on lire sur les tracts qui circulent. Hier, à l’appel de la cellule de coordination des dentistes libéraux, une trentaine de professionnels et de représentants syndicaux, s’est rassemblée devant la Caisse primaire d’assurance-maladie, rue Pertinax, à Nice. Un mouvement social national – où des centaines de chirurgiens-dentistes, d’étudiants ou encore de prothésistes dentaires ont manifesté hier dans plusieurs départements – qui se poursuit jusqu’à la fin de la semaine. Dans leur viseur : la réforme qui fixe le tarif des soins dentaires.
« C’est toute une filière qui est menacée »
Une réforme adoptée pendant le mandat de François Hollande, qui doit entrer en vigueur dès le 1er janvier 2018. Le texte prévoit un plafonnement des actes comme notamment les prothèses. Une profession très inquiète. « Aujourd’hui, les prothèses sont fabriquées à la main de façon artisanale. C’est toute une filière de fabrication française qui
est menacée », appuie Lionel Selam, chirurgien-dentiste et responsable de la cellule de coordination des dentistes libéraux des Alpes-Maritimes et du Var. « Nous prônons une dentisterie de qualité et ce n’est pas en baissant les coûts des prothèses que le patient va s’y retrouver », ajoute Alain Chèvre, directeur régional du laboratoire Pred, spécialiste du matériel dentaire.
« La santé : pas un produit que l’on peut brader »
Alors que tous évoquent « un nivellement par le bas » ou une « dentisterie à deux vitesses », quels sont les impacts concrets pour le patient ? Le ton est ferme. Alain Chèvre parle « d’une baisse de la qualité des produits – importés et/ou bas de gamme ». Alexandre Nairi du syndicat chirurgien-dentiste résume : «La santé n’est pas un produit que l’on peut brader ». Les dentistes réclament l’abrogation de cette réforme. À la suite de ce rassemblement, les professionnels ont décroché un rendez-vous avec la direction de la caisse primaire d’assurance. Un entretien est prévu le vendredi 7 juillet. « Le but est de revenir à la table des négociations », résume Lionel Selam.